RDC : le ministère de l’ESU et  l’UNESCO en atelier de cadrage et de présentation de la méthodologie d’études diagnostiques de l’enseignement ouvert et à distance

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Raissa Malu, Marie-Thérèse Sombo et Isaias Barreto

En collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, le ministère de l’enseignement supérieur et universitaire a lancé ce mercredi 27 juillet à Kinshasa l’atelier de cadrage et de présentation de la méthodologie d’études diagnostiques de l’enseignement ouvert et à distance (EOD) qui vise à dresser un État libre-étude, à identifier les besoins et incapacités, et à analyser les cadres réglementaires existants en vue de renforcer la résilience du système et mettre en avant l’éthique.

Dans son discours, le représentant pays de l’UNESCO en RDC, le Dr Isaias Barreto Da Rosa explique la nécessité de mettre en œuvre de l’EOD par notamment  la diversité de réalités locales de la RDC et les disparités régionales, rendant difficile l'accès équitable à l'enseignement supérieur. A l’en croire, ces travaux vont tabler sur la proposition des orientations concrètes pour la mise en œuvre effective de l’enseignement ouvert et à distance dans le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire.

« La République démocratique du Congo, un pays continent, ses dimensions géographiques, la diversité de ses réalités locales et les disparités régionales règlent particulièrement difficile l'accès équitable à l'enseignement supérieur. Cette situation est désasservée par les perturbations causées par les crises sanitaires et sécuritaires. De nombreux jeunes brillants, surtout en milieu périphérique, voient leurs rêves suspendus d'une retraite accessible à cause de moyens de déplacement. Face à ces défis, l'enseignement ouvert et à distance apparaît comme une solution stratégique et inclusive et représente une opportunité majeure de repenser l'accès à l'éducation pour renforcer la résilience du système et pour promouvoir l'éthique », a-t-il déclaré.

M. Isaias Barreto ajoute que l’EOD, une fois complètement effectif en RDC, permettra le rapprochement de l’étudiant de l’université, permettant en même temps la création des environnements « d'apprentissage plus flexibles, plus inclusifs et plus adaptés aux réalités et technologies de l'information et de la communication ».

« L'enseignement ouvert et à distance est la clé qui permet à la jeunesse congolaise, où qu'elle se trouve, d'accéder au savoir, de briser les inégalités et de bâtir un avenir à l'auteur des ambitions du pays », a-t-il renchéri.

Aux côtés de sa collègue de l’éducation nationale, présente à l’activité, la ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, Marie-Thérèse Sombo a affirmé que cette réalité (EOD) existe bel et bien dans le système éducatif congolais. Mettant en avant la participation de la RDC aux différents rencontres mondiaux où cette question a été abordée constitue, pour elle, la volonté du gouvernement de mettre l’ESU sur la scène internationale. Elle rassure, par ailleurs, que toutes les réformes entreprises par l’exécutif national dans le secteur éducatif bénéficient de l’appui technique et financier des partenaires de la RDC, « pour une meilleure implémentation. »

« S’agissant de la mise en œuvre de ce mode de l’enseignement dans notre système éducatif, basé essentiellement sur le mode présentiel, l’élaboration de la stratégie nationale comme cadre normatif devant appuyer, orienter et mettre en application les différents arrêtés que j’ai signés s’avère indispensable », a déclaré ce membre du gouvernement, reconnaissant l’apport de l’Unesco au regard de son expérience incontestable en la matière.

Samyr LUKOMBO