Un calme précaire est observé ce mercredi 25 juin dans plusieurs localités et villages des groupements de Bambo, Bukombo et Tongo, dans la chefferie de Bwito (territoire de Rutshuru), au Nord-Kivu, après deux jours de rudes affrontements entre les rebelles de l’AFC/M23 et les miliciens wazalendo du groupe Collectif des mouvements pour le changement (CMC).
Les villages de Katsiru, Kavumu et Birambizo respirent enfin après la chute de nombreux obus tout l’après-midi du mardi 24 juin. Des sources locales rapportent que l’attaque attribuée aux rebelles de l’AFC/M23 ciblait la localité stratégique de Kiyeye dans le groupement de Mutanda, actuellement sous occupation des miliciens wazalendo du groupe CMC.
Les bilans humain et matériel sont lourds. Des dizaines de civils ont perdu la vie, d’autres ont été blessés, et plusieurs centaines de maisons ont été réduites en cendres. Des structures de santé n’ont pas été épargnées, certaines ayant été endommagées par des explosions.
Ces affrontements qui se sont déroulés à la limite des groupements de Mutanda et Kihondo, ont provoqué une panique généralisée. Lundi, des tirs étaient encore signalés dans les environs, témoignant de la volatilité persistante de la situation sécuritaire à Nyanzale et dans plusieurs entités de la chefferie de Bwito.
Depuis plus d’un mois, cette partie du Nord-Kivu est le théâtre d’affrontements quasi quotidiens entre les rebelles du M23 et les combattants wazalendo affiliés dans les groupements de Bambo, Tongo, Bukombo, Kihondo et Mutanda.
Face à l’intensification des affrontements, de nombreux habitants fuient vers Bambo, situé plus à l’est, où des milliers de familles déplacées vivent dans des conditions extrêmement précaires. Privées d’accès à leurs champs et sans soutien humanitaire significatif, ces populations sombrent dans une détresse croissante, selon les notables locaux.
Josué Mutanava, à Goma