Eva Sumo est léopard dame. La blonde a tourné le dos à son pays de naissance la France pour finalement faire son aventure internationale avec le pays de son père : la RDC pour laquelle elle espère y « retourner prochainement ». Elle embarque dans un épopée où son expertise de haut-niveau et son vécu sont grandement les bienvenues. La nantaise a passé une saison (2024-2025) mi-figue, mi-raisin en Arkema première League certes, mais, elle se veut compétitrice « en espérant que sur les matchs qu’on va aborder que nous puissions gagner », souhaite t-elle. L’accueil, l’ambiance dans le groupe, le niveau technique : le cocktail est parfait pour le voir s’éclater sous les maillots tricolores. « C’est une fierté d’être ici. C’est tout nouveau pour moi. J’ai été bien accueilli, ça s’est super bien passé ! Le coach nous a expliqué ce qu’il attendait de tout le monde. J’avais jamais eu l’habitude de jouer avec des filles autant à l’étranger pour le coup il y a beaucoup des filles qui y jouent, on apprend plusieurs d’elles, c’est un autre football, c’est un autre mentalité. J’ai envie de connaître de belles choses, c’est pour cela que j’ai choisi de venir pour la première dans la sélection. Apprendre des nouvelles choses et de jouer pour mon pays », clame t-elle.
À 31 piges, elle goûte aux délices comme titulaire dans le onze de départ face aux Twiga Stars de la Tanzanie ce vendredi 30 mai 2025 à Azam Stadium. Dossard 4 dans les dos, ce sont des premiers pas au même qui tressailli au rythme qu’FC Nantes : « je l’aborderai comme si j’ai joué un match en championnat, en France », promettait t-elle même si avec les Canaris tout n’est pas allé pour le mieux. Pour le contexte, la saison finissante d’Eva n’était pas le premier choix à son poste, elle qui signait qu’en septembre en provenance de Le Havre après y passer de années de loyaux services .
Sumo c’est un total de (292 minutes) sur tout l’exercice précédent en élite française l’an dernier. Elle s’est heurtée à la fâcheuse évidence de la concurrence à poste : 29 minutes par match, est le seuil qu’elle s’est tapé en chaque sortie. C’est le portrait craché de la pire saison qu’elle a réalisé, une suite logique en tout état de cause de celle de (2023 -2024), soit une année avant avec Le Havre, où son passage de deux ans atterrissait brutalement avec 12 apparitions (319 minutes) en gros. Toute fois, tenez que l’apothéose de la carrière d’Eva aura été atteinte en 2022-2023 sous les couleurs bleues où comme milieu relayeuse, elle réussissait de finir de manière faramineuse la D1 Arkema (à l’époque) avec une accumulation de 21 sorties (1704 minutes).
Eva Sumo concurrencera avec Marlène Kasaj ou mieux composera à ses côtés en double pivot défensif à la tendance offensive (comme ce l’est cas aujourd’hui). Sa présence est une onde positive qui s’insuffle dans ce secteur de jeu en proie à une carence de la variété des styles. Sumo est décrite morphologiquement robuste, physiologiquement imposante, physiquement élancée. L’impact, l’agressivité, combativité qui manquaient dans le milieu du terrain peuvent s’installer peu à peu avec son avènement.
Jenovic Lumbuenadio