Le 24 janvier de chaque année, le monde célèbre la Journée internationale du sport féminin. À cette occasion, le Desk Femme d'Actualité.cd a rencontré plusieurs Kinoises pour recueillir leurs témoignages sur la perception du sport féminin et des athlètes.
Doris Nguz est infirmière, pour elle, le sport féminin constitue un levier essentiel pour aider les femmes à se maintenir en forme et à prévenir certaines pathologies : "Le sport, c'est la vie ! Il permet de se défouler et de rester en forme. J'appelle toutes les femmes à pratiquer une activité physique quotidienne pour préserver leur santé. Cependant, pour les athlètes professionnelles, il faut reconnaître que les infrastructures ne sont pas toujours adaptées. Les autorités compétentes doivent garantir un environnement favorable pour permettre à la femme de s'épanouir pleinement."
Ortance Kashi, mère de famille, partage également cet avis : "Je trouve essentiel que mes filles pratiquent un sport. Cela leur apprend la discipline, la persévérance et le travail d'équipe. Mais il reste encore beaucoup de préjugés à combattre, surtout en ce qui concerne les sports dits 'masculins', comme le karaté, le judo, etc. Il est important d'apprendre aux femmes ces disciplines, afin de leur offrir aussi les moyens de se défendre en cas de besoin."
Véronique Mpwela, entraîneure de judo, appelle à un soutien renforcé pour le développement des programmes sportifs féminins : "J'ai créé ce club pour permettre aux femmes de tous âges de pratiquer une activité physique dans un environnement sécurisé et bienveillant. Mais nous avons besoin de davantage de soutien pour développer nos programmes. Nous faisons face à des préjugés, notamment de la part des hommes qui nous regardent pratiquer. Mais j'espère qu'un jour, ils comprendront que le monde est en constante évolution."
De son côté, Giselle Mena, licenciée en lettres, lance un appel aux médias pour qu'ils accordent plus d'attention au sport féminin et valorisent les compétences des femmes : "Il est essentiel de parler de celles qui se distinguent et réussissent dans ce domaine, pour offrir des modèles à celles qui hésitent encore. Il faut aussi encourager celles qui ont déjà franchi le pas, afin qu'elles persistent et soient nombreuses dans ce milieu."
Enfin, Grâce Muciele, étudiante, exprime son souhait de voir davantage d'initiatives en faveur du sport féminin à Kinshasa : "Il est nécessaire d'avoir des infrastructures sportives de qualité et accessibles à toutes. Il faut également mieux médiatiser les performances des athlètes féminines, lancer des programmes de sensibilisation pour lutter contre les stéréotypes de genre, et mettre en avant des modèles féminins inspirants dans le domaine du sport. Nous devons montrer au monde entier que la femme est capable de tout accomplir."
Nancy Clémence Tshimueneka