Pour lutter efficacement contre le banditisme urbain, qui atteint des proportions alarmantes à travers tout le pays, le gouvernement congolais a lancé, depuis plus d'une semaine, l'opération "Zéro Kuluna". Cette initiative vise à traquer, juger et punir sévèrement les inciviques responsables de la désolation dans les villes de la RDC. Selon le ministre d’État chargé de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, les coupables risquent la peine capitale.
À l’issue d’un procès public auquel il a assisté ce jeudi 5 décembre à Kinshasa, Constant Mutamba, figure de proue de cette opération, a déclaré à la presse que les criminels condamnés à mort seront exécutés, afin de servir d’exemple.
« L’opération Zéro Kuluna consiste à traquer ceux qui sèment la mort et la désolation dans nos villes, les faire juger et, comme je l’ai annoncé hier, les condamner à mort. Et ceux qui seront condamnés à mort seront exécutés. Cela servira de leçon et ramènera l’ordre et la paix dans notre société », a affirmé le ministre de la Justice.
M. Mutamba a également précisé que les criminels condamnés seront transférés dans des prisons hautement sécurisées, notamment celle d’Angenga, située dans le territoire de Gemena, dans la province du Sud-Ubangi.
« Nous prenons déjà toutes les dispositions logistiques nécessaires pour les évacuer en dehors de Kinshasa. Nous allons poursuivre tous les Kuluna jusqu’à leur dernier retranchement. Nous allons les pourchasser jusque dans les toilettes pour qu’ils comprennent que l’autorité de l’État est rétablie sur l’ensemble du territoire », a-t-il ajouté.
Dans la capitale Kinshasa, considérée comme l’épicentre du banditisme urbain, certains quartiers restent dangereux, de jour comme de nuit. Dans des communes telles que Ngaba, Makala ou Kisenso, des cas de violences extrêmes sont régulièrement signalés. La semaine dernière, dans le quartier Kabila à Kisenso, des jeunes Kuluna armés ont attaqué des domiciles, volant de l’argent et des biens de valeur, violant des femmes et des jeunes filles, et ce, pendant sept jours consécutifs.
Samyr LUKOMBO