Le samedi 30 novembre à Kinshasa, la ministre des Droits humains a présidé la restitution du 4e cycle de l’examen périodique universel (EPU) de la RDC. Cet examen, mené à Genève le 5 novembre dernier, évalue la situation des droits de l’homme dans le pays par les États membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Dès le début de son discours, la ministre a souligné les progrès notables réalisés par la RDC dans plusieurs domaines, notamment le renforcement institutionnel et législatif, l’amélioration des conditions des détenus, la promotion des droits des défenseurs des droits humains, la mise en œuvre de programmes sociaux, l’augmentation de la participation civique et la lutte contre l’impunité, avec un accent particulier sur la justice transitionnelle et la réparation pour les victimes de crimes graves.
Elle a également indiqué que 284 recommandations ont été formulées par les États, visant à améliorer la situation des droits humains en RDC.
“Les progrès réalisés sous le leadership du Président Félix-Antoine Tshisekedi et de la Première ministre ont été salués par les délégations, les entités de l’ONU et d’autres parties prenantes. Le processus de tri des recommandations, entamé le 25 novembre, touche à sa fin, et nous prévoyons d’accepter plus de 200 recommandations concernant des sujets comme les droits des enfants et des femmes, la santé, la disparition forcée, la protection des civils, la réforme pénitentiaire, les peuples autochtones, et la lutte contre l’impunité. Une fois ce processus achevé, un plan de mise en œuvre et de suivi des recommandations sera élaboré”, a déclaré Chantal Chambu Mwavita.
Elle a ajouté :
“La RDC s’efforce de respecter ses engagements, mais cela serait facilité par un soutien plus renforcé. J’appelle à une plus grande solidarité pour accompagner notre pays dans la mise en œuvre de ces recommandations”, a-t-elle conclu.
Le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), présent lors de la cérémonie, a mentionné que les recommandations de l’EPU, y compris celle sur le moratoire de la peine de mort, sont prises en compte. Il a souligné que la CNDH suit de près cette question et qu’aucune exécution n’a eu lieu depuis l’adoption de la mesure en RDC. Il a également félicité le gouvernement pour cet avancement.
“L’objectif est de soutenir la RDC dans la mise en œuvre des recommandations et d’assurer le succès de son mandat au Conseil des droits de l’Homme”, a ajouté Paul Nsapu, Président de la CNDH.
L’EPU, lancé en 2006 par l’Assemblée Générale des Nations Unies, a pour but de promouvoir le respect des droits humains dans les États membres.
Pour rappel, la RDC a été élue, le 9 octobre 2024, membre du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies pour la période 2025-2027, ce qui lui permettra de participer activement à la promotion des droits humains à l’échelle mondiale.
Grâce Guka