L'alerte provient de la société civile forces vives du territoire de Faradje, dans le Haut-Uele, au nord-est de la République démocratique du Congo.
Selon les enquêtes menées par cette structure citoyenne, environ 2 500 mètres cubes de bois ont été exploités illégalement entre 2020 et 2024, principalement par des étrangers, majoritairement ougandais.
Le coordonnateur de cette organisation, Jean-Claude Malitano, affirme que ces exploitants étrangers utilisent un seul permis pour couvrir les activités d'une dizaine d'opérateurs forestiers dans la région.
"Les services affectés à la perception des taxes sont également impliqués dans l'exploitation illégale des bois et rançonnent la population", dénonce-t-il. "Ils taxent forfaitairement selon leurs accords avec les exploitants et vont même jusqu'à percevoir des droits coutumiers."
Jean-Claude Malitano appelle le gouvernement provincial à agir pour restaurer l'ordre dans le secteur forestier et réprimer les auteurs de ces pratiques.
"Nous demandons à notre gouvernement provincial de créer en urgence des brigades dans les entités territoriales décentralisées et d’établir des parcs à bois où les agents percepteurs pourront facturer légalement les lots de bois déjà exploités", propose-t-il.
Il ajoute que certains agents des services concernés se rendent même en Ouganda pour percevoir ces taxes, soulevant des questions sur la destination des fonds collectés.
Joël Lembakasi