Le Collectif 24, dans le cadre du Projet de Renforcement de la Transparence et de l’Accès à l’Information après les Élections, appuyé par NED, organise une table ronde du 21 au 23 novembre 2024. Cette rencontre est axée sur l’utilisation de l’intelligence artificielle et de la blockchain pour renforcer la transparence en République Démocratique du Congo. L’objectif principal est d’inciter les acteurs institutionnels et les citoyens congolais à exploiter ces technologies pour promouvoir une gestion transparente des affaires publiques et lutter efficacement contre la corruption dans des secteurs clés comme l’éducation, les finances et les marchés publics.
Selon le secrétaire exécutif du Collectif 24, ces technologies offrent des solutions concrètes pour améliorer la transparence dans la gestion publique. Elles permettent notamment de détecter les fraudes, d’évaluer les risques, de budgétiser, de recouvrer les impôts et de planifier les finances de manière plus efficace. « Si aujourd’hui en RDC on parle de mauvaise gouvernance, une des causes principales est la corruption et le manque de transparence dans la gestion des finances publiques. Avec autant de détournements, cela empêche le Congo de se développer. Alors, l’intelligence artificielle, combinée aux technologies de l’information et de la communication, et associée à la blockchain, permet d’effectuer un audit citoyen en temps réel et de lancer des alertes sur tout cas suspect de corruption. Cela permettra aux ayants droit et aux autorités de s’impliquer. Pour nous, société civile, c’est aussi une opportunité de dénoncer ces faits avec précision », a déclaré Henri Christian Longendja, secrétaire exécutif du Collectif 24.
À l’issue de ces trois jours de formation, les participants signeront un protocole d’accord pour mettre en œuvre la technologie blockchain dans le renforcement de la transparence des transactions financières publiques. Une application d’intelligence artificielle sera également développée, destinée à automatiser les audits et à améliorer l'efficacité des opérations dans les secteurs ciblés. Henri Christian Longendja a précisé que cette application sera appropriée non seulement par les autorités, mais aussi par la population, qui pourra l’utiliser en temps réel. Il a souligné que l’intelligence artificielle fonctionne 24 heures sur 24, ce qui permet de détecter immédiatement les cas suspects de corruption. Il a ajouté : « Si la population s’approprie ces technologies sur l’ensemble du territoire, cela nous permettra, dans une certaine mesure, de réduire les cas de corruption. Dans un premier temps, cette application sera déployée dans les secteurs des finances publiques, de l’éducation et des marchés publics. »
La combinaison de l’intelligence artificielle et de la blockchain représente une avancée significative en termes d’authenticité, d’automatisation et d’amélioration des processus. L’intelligence artificielle optimise la personnalisation, la tarification et l’automatisation des opérations, tandis que la blockchain garantit la transparence, la traçabilité et la sécurité des transactions.
Selon le rapport de Transparency International publié le 30 janvier 2024, la RDC figure parmi les 15 pays les plus corrompus au monde en 2023, avec un score de 20 % dans l’indice de perception de la corruption. Le pays se classe 162e sur 184 pays évalués. Cette initiative du Collectif 24 vise donc à inverser cette tendance en introduisant des outils innovants pour une gouvernance plus transparente et efficace.
Grâce Guka