Dans le cadre de la continuité des activités liées à la stratégie "CTS Nexus", visant à lutter contre les mariages précoces, les grossesses non désirées et l'abandon scolaire, l'ONG internationale Ipas et ses partenaires ont profité de la journée culturelle organisée au lycée Tobongisa, le 8 novembre 2024, pour sensibiliser les élèves aux violences basées sur le genre (VBG).
Lors de cet événement, Giselle Kapinga, avocate et commissaire nationale à la Commission nationale des droits de l'Homme, a alerté les lycéennes sur les dangers des VBG, en expliquant leurs causes, les conséquences et les moyens d'y faire face.
"Les VBG constituent une grave violation des droits humains et un obstacle majeur à l'éducation. L'école, censée être un lieu sûr, est malheureusement souvent le théâtre de violences", a-t-elle déploré, rappelant que les violences basées sur le genre ne se limitent pas aux agressions physiques.
Elles peuvent prendre diverses formes, comme le harcèlement moral, les insultes sexistes ou la diffusion de rumeurs diffamatoires, mais aussi des pratiques telles que l'avortement et la stérilisation forcés. "Ces actes, souvent banalisés, ont des conséquences dévastatrices sur l'estime de soi des jeunes filles et peuvent les amener à abandonner leurs études", a-t-elle ajouté.
L'avocate a encouragé les victimes à dénoncer les faits, à en parler à une personne de confiance et à porter plainte si nécessaire. Elle a également insisté sur l'importance d'une prise en charge médicale adaptée.
De son côté, Christelle Vuanga, députée nationale, a partagé avec les jeunes filles son parcours personnel, les incitant à croire en leurs rêves et à poursuivre leurs études. Elle a souligné l'importance de l'éducation et des compétences supplémentaires pour réussir dans la vie.
À l'issue de cette journée, le lycée Tobongisa a organisé une cérémonie de passation de pouvoir entre les anciens et les nouveaux membres du comité directeur.
Nancy Clémence Tshimueneka