Cadre des Forces Novatrices pour l'Union et la Solidarité (FONUS), Emery Okundji Ndjovu a exprimé son " opposition " contre toute tentative de révision ou de changement de constitution telle que voulue par le parti présidentiel Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi). Au cours d'une interview accordée à ACTUALITE.CD jeudi 17 octobre 2024, cet ancien élu national estime que le régime Tshisekedi doit se concentrer sur des questions essentielles notamment la guerre d'agression Rwandaise en vue de recouvrir l'intégrité du territoire national.
"Je ne soutiens pas l'initiative au jour d'aujourd'hui d'une révision constitutionnelle pour des raisons simples: nous avons la guerre à l'Est de la République Démocratique du Congo et donc nous devons nous mobiliser pour bouter dehors d'abord l'agresseur Rwandais et Ougandais et consorts. Nous devons bouter d'abord nos agresseurs dehors pour que nous puissions parler de la constitution" a-t-il fait savoir au cours d'une interview accordée à ACTUALITE.CD jeudi 17 octobre 2024.
L'ancien ministre des PT-NTIC reconnaît les failles de l'actuelle constitution mais il estime que celà ne peut pas empêcher les dirigeants actuels à gouverner le pays selon les règles de " l'art".
"Moi, je pense qu'au jour d'aujourd'hui ce n'est pas la constitution qui pose problème dans notre pays,la constitution bien-sure a des failles mais ce ne sont pas des failles qui nous empêchent de gérer la République selon les règles de l'art, ce n'est pas la constitution qui nous empêche aujourd'hui de la respecter s'agissant par exemple des juges de la Cour constitutionnelle qui sont largement au-delà de leurs mandats et donc c'est un problème de volonté politique, un problème d'hommes", a indiqué Emery Okundji Ndjovu.
Autre chose selon lui qui ne permet pas la révision ou changement de la constitution, a-t-il rappelé, c'est l'état de siège en vigueur dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.
"C'est aussi pour des raisons de legalité, vous savez que l'état de siège a été décrété à l'Est de la République Démocratique du Congo au Nord-Kivu et en Ituri et la constitution du février elle-même prévoit sa manière de la réviser dont les articles 218, 219, 220 et donc à partir du moment où nous avons proclamé l'état de siège dans ces deux provinces de l'Est de la République Démocratique du Congo aucune révision n'est possible sauf si on manifeste une volonté intentionnelle de violer cette constitution", a fait remarquer Emery Okundji Ndjovu.
L'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) s'est engagée officiellement sur le chemin de révision de la constitution malgré l'opposition de certaines organisations socio politiques qui jugent cette démarche «inopportune et inappropriée», Augustin Kabuya, secrétaire général du parti au présidentiel a annoncé dans une circulaire, une mobilisation à la conscientisation des militant.es de son parti sur le bien-fondé de la révision de la constitution. Augustin Kabuya précise que la révision de la constitution est une promesse de l'UDPS faite à la population au lendemain du référendum qui avait conduit au vote de l'actuelle constitution.
Clément MUAMBA