Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo a publié ses données de suivi concernant les violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) pour le mois d’août 2024, marquant une légère baisse par rapport à juillet. En août, le BCNUDH a documenté 12 incidents de VSLC impliquant 20 victimes, toutes des femmes, contre 35 victimes le mois précédent.
Parmi ces incidents, huit étaient des viols collectifs, dont un accompagné de torture et d’exécution des victimes. Deux autres cas de viol individuel ont été recensés, l’un d’entre eux suivi d’un enlèvement. Le BCNUDH a également signalé un cas d’enlèvement suivi de mariage forcé et un cas de violation du droit à l’intégrité physique et mentale par attouchements.
Les principaux auteurs de ces violences sont des groupes armés, avec le M23 impliqué dans des abus contre 10 femmes, les Wazalendo VDP et Wazalendo/Nyatura ACNDH Jean-Marie à Tambi ayant respectivement deux femmes victimes chacun. D’autres auteurs incluent les ADF avec une victime, les combattants armés de Zaïre avec une victime, et les Maï-Maï du Front des Patriotes pour la Paix/Armée du Peuple (FPP/AP) avec une victime. Les agents de l’État, spécifiquement des membres des FARDC, sont responsables de trois cas de VSLC, avec trois femmes affectées.
Les incidents de violences sexuelles se sont principalement concentrés dans les provinces du Nord-Kivu avec 18 victimes et de l'Ituri avec 2 victimes. Le BCNUDH continue de surveiller la situation des droits de l’homme en RDC et partage régulièrement ses analyses avec les autorités locales, exhortant celles-ci à prendre des mesures pour traduire en justice les auteurs présumés de ces violations.