Sous la présidence de Jean-Michel Sama Lukonde, les sénateurs ont à leur tour adopté , ce mardi 8 octobre, la 83e prorogation de l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri.
Sur 75 votants, 72 ont voté pour, 2 ont voté contre et 1 s’est abstenu. Les sénateurs Michel Remo et Salomon Kalonda ont voté respectivement contre et abstention. Ce nouveau renouvellement prend effet dès ce mercredi 9 octobre pour 15 jours.
Le texte a été présent et défendu par Jacquemain Shabani, Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur.
Ce dernier a expliqué aux sénateurs l’urgence et la nécessité de proroger cet état d’exception.
« Etant donné que l'objectif recherché par l'instauration de ce régime n'est pas encore totalement atteint à ce jour, conformément à l'article 144 de la Constitution, l'état de siège est prorogé tous les quinze jours depuis son instauration, sur autorisation du parlement saisi par le Président de la République, Chef de l'Etat, après décision du Conseil des Ministres », dit le Patron de l’Intérieur.
Et d’ajouter:
« A ce jour, il est de notoriété publique que la situation sécuritaire à l'Est du pays demeure préoccupante. En conséquence, la prorogation de ce régime d'exception s'avère indispensable afin de permettre à nos Forces de Défense et de Sécurité de poursuivre les opérations de traque et de destruction des forces du mal qui sèment la terreur dans la partie Est du Pays ».
Jean-Michel Sama Lukonde, Président du Sénat, a rappelé les préalables pour la convocation de la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège.
« je voulais vous rappeler chers collègues qu’on avait évoqué l’option de l’évaluation de l’état siège. Pour y arriver, il y a des préalables dont la mise en place de notre commission Défense et Sécurité et la disponibilité du Chef de l’État », rappelle-t-il.
La commission défense et sécurité du Sénat n’est pas encore mise en place. La disponibilité du Président de la République n’est pas encore dégagée.
Dans le cadre de la diplomatie parlementaire, le Président du Sénat demande à ses collègues de s’impliquer à travers des plaidoyers dans les différents groupes d’amitié auxquels font partie leur chambre.
Après cette adoption en seconde lecture en des termes identiques avec la chambre sœur, l’Assemblée nationale, le texte sera transmis au Président de la République pour promulgation.
Beryth Yakitenge