L’insécurité n'a pas encore dit son dernier mot dans la ville de Goma ainsi que dans le territoire voisin de Nyiragongo (Nord-Kivu). Deux civils ont été tués par des bandits armés, aux heures vespérales de lundi 7 octobre dans le village Ngangi 1, vers l'endroit communément appelé Buhene, dans le territoire de Nyiragongo. Selon les sources de la société civile locale, les bandits ont commencé par abattre un civil avant de retourner le canot vers un autre jeune homme qui venait au secours. Dimanche soir, un autre jeune homme a été tué par balle dans le village Ngangi 1, non loin de Don Bosco.
« La nuit d'hier, il y a deux personnes qui ont été fusillées. D'abord l'une a été fusillée, l'autre voulant venir au secours de son compagnon, a été aussi fusillée. Donc, deux personnes ont été fusillées et sont mortes. Ce matin, des échauffourées ont eu lieu sur la route Majengo-Munigi, à l’endroit communément appelé Vision 20-20. Cette insécurité prend une allure très inquiétante dans un endroit où il n'y avait plus des cas d'insécurité, parce que avant-hier, un autre jeune homme a été tué, près de Don Bosco, toujours dans le même groupement de Munigi », témoigne Placide Nzilamba, secrétaire technique de la société civile du Nord-Kivu.
Cette recrudescence de l’insécurité provoque la colère des habitants de la zone. Plusieurs jeunes ont érigé des barricades sur l'axe Majengo-Munigi. Les éléments de la police déployés sur terrain tentent de restaurer l'ordre, en dispersant les manifestants à coups des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation.
« Les jeunes ont barricadé la route et sont révoltés contre ce énième cas d'assassinat qui s'est produit dans l'entité. C'est pourquoi, vous trouvez les jeunes révoltés et barricadent la route. », ajoute M. Nzilamba.
Dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 septembre dernier, Baseme Mburanl, chef du village Mukondo 2, dans le groupement Muja (territoire de Nyiragongo) a été tué par des bandits armés, à son domicile situé au quartier Majengo, à Goma. Dans la même nuit, un bébé d'au moins une année et trois mois, à également été tué par balle au village Ngangi 2, toujours dans le groupement Munigi.
Des cas similaires d’insécurité sont également signalés, au quotidien, dans la ville de Goma.
Les habitants de cette partie de la République exigent, une fois de plus, le renforcement des mesures de sécurité, de la part des autorités de l'état de siège dont le mandat vient d’être prolongé, à travers, le vote, lundi, à l’Assemblée nationale, d'une nouvelle loi portant prorogation de l'état de siège.
Jonathan Kombi, à Goma