Le commissariat de police dans la province de la Tshopo multiplie des mesures pour endiguer l'insécurité à outrance dans la ville de Kisangani. Ce mercredi 25 septembre 2024, une parade spéciale a eu lieu à la place de la poste pendant laquelle des nouvelles mesures ont été annoncées.
Parmi les mesures prises, le commissaire divisionnaire adjoint François Kabeya limite la circulation des motos à 00h00. Les bars et les bistrots doivent désormais fermer à 00h00. Selon lui, « les mouvements nocturnes des bars empêchent la surveillance de la police dans la ville. Les policiers ont du mal à entendre les cris d'alerte à cause de la musique».
S'adressant aux taximen présents à la parade, il a soulevé la présence des criminels parmi eux. « À partir de 00h00, si nous rencontrons un taximan, il sera considéré comme un criminel », a-t-il dit tout en interdisant aux policiers de dépouiller les taxis-motos arrêtés au-delà de 00h00.
Face à ses hommes, le chef de la police dans la Tshopo a reconnu « l'échec des patrouilles policières » à Kisangani. « Certains ont 0/10 et les autres 2/10» a-t-il côté les patrouilleurs. Il les a ensuite reprochés pour des cas d'extorsion et des arrestations arbitraires à partir de 19h, heure de Kisangani.
Décidément le commissaire provincial de la PNC veut discipliner tous les patrouilleurs. À l'en croire, les policiers qui se livreront à l'extorsion des biens seront considérés comme des voleurs à mains armées. « Laissez les gens circuler », a-t-il insisté sous les acclamations des curieux à la place de la poste. L'auditorat va se charger des contrevenants, a-t-il été clair.
Dans son speech, il a recommandé la collaboration entre les habitants et les policiers. « Que la population dénonce les voleurs auprès des chefs des quartiers, des Bourgmestres » a-t-il demandé. Cette parade spéciale intervient après le confinement des policiers « Uwa Uwa » qui tracassent les populations la nuit.
Gaston MUKENDI, à Kisangani