RDC : à l'unisson, Ensemble, LGD, MLP, Piste-E et MPCR insistent sur la libération de Seth, Kabund, Safu et des activistes de la société civile

Photo d'illustration
Seth Kikuni

Ensemble pour la République, LGD, le MLP, Piste pour L'Emergence et le MPCR, cinq partis politiques de l'opposition congolaise lèvent le ton contre ce qu'ils appellent la dérive de l'actuel régime autoritaire de Kinshasa qui tend vers une dictature plus féroce. Ces formations politiques  s'indignent, pour la énième fois, de l'arrestation de Seth Kikuni, qu'ils considèrent comme un moyen de le taire.

Dans leur déclaration conjointe, rendue publique ce mardi 24 et consultée par ACTUALITÉ.CD, Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Franck Diongo et les autres exigent, de nouveau, la libération de Seth Kikuni, autant que celle des opposants tels que Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, Daniel Safu et des activistes de la société, incarcérés à l'agence nationale des renseignements et à la prison centrale de Makala, à Kinshasa.

« Nous référant aux dispositions constitutionnelles et légales en vigueur dans notre pays ainsi qu'aux instruments juridiques internationaux qui garantissent le respect à la dignité humaine, condamnons fermement la détention du camarade Seth KIKUNI, président national du parti politique "piste pour l'émergence" et opposant au régime de  Félix Tshisekedi ; exigeons sa libération immédiate et sans condition ; et demandons que les enquêtes soient ouvertes pour dégager les responsabilités...», peut-on lire.

Et d'ajouter:

« [ Nous] Dénonçons les cas des arrestations et détentions arbitraires des sieurs Mike Mukebayi, Jean-Marc KABUND, Daniel SAFU, Jack SINZAHERA, Gloire SAASITA ainsi que les actes barbares des massacres des civils dans les lieux de culte (å Goma et Kasenga) ou des détenus à la Prison centrale de MAKALA, et exigeons aussi leur libération immédiate ».

Par ailleurs, ces partis politiques estiment que Félix Tshisekedi, qu'ils traitent d'incapable de trouver des solutions aux défis auxquels est confronté le pays, veut imposer une pensée unique aux congolais en essayant par tous les moyens de museler l'opposition politique et réduire au silence toute voix discordante, surtout celle qui s'élève pour le mettre devant ses responsabilités. Ils ajoutent que « les événements de ces derniers moments rallongent la liste macabre de graves violations des droits et libertés des citoyens en RDC ». 

Ce mercredi 25 septembre, plusieurs partis politiques et mouvements de la société civile, dont Ensemble pour la République, Alliance pour le changement, tiendront un sit-in devant le palais de la justice, à Gombe à Kinshasa pour dénoncer le non-respect des droits et libertés fondamentaux des opposants en RDC et la libération de ceux qui sont en taule. Cette nouvelle manifestation pacifique de l'opposition partira de la place des évolués, le lieu de rassemblement, pour chuter devant l'édifice qui abrite le bureau du ministre de la justice. 

Samyr LUKOMBO