Jean-Pierre Lacroix, chef du département des opérations de paix des Nations Unies, a entamé une visite d'une semaine en République démocratique du Congo (RDC) ce lundi. À Kinshasa, il a rencontré la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, pour discuter des défis liés à la mise en œuvre du mandat de la MONUSCO.
Lors de cette rencontre, M. Lacroix a souligné que la protection des civils restait une priorité majeure, bien que les efforts soient limités par un manque de ressources. "Malheureusement, les appels de fonds humanitaires pour la RDC n'ont été satisfaits qu'à hauteur de 37 ou 38 %", a-t-il déploré. "Nous allons continuer notre plaidoyer et travailler étroitement avec les autorités congolaises et les agences humanitaires pour faire le maximum dans les zones les plus touchées."
Il a également salué le travail crucial réalisé par la MONUSCO et les agences humanitaires sur le terrain. "Dans de nombreuses zones que j'ai visitées, des dizaines, parfois des centaines de milliers de personnes dépendent de la MONUSCO et des agences pour leur protection", a-t-il ajouté, tout en soulignant l’importance de soutenir les autorités congolaises dans leur rétablissement progressif de l’État dans ces régions.
M. Lacroix a rappelé que le retrait graduel de la MONUSCO, comme celui amorcé au Sud-Kivu, ne signifie pas un désengagement total des Nations Unies, mais plutôt une transition vers une nouvelle forme de soutien.
Après Kinshasa, Jean-Pierre Lacroix se rendra dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri pour évaluer la situation sur le terrain et rencontrer les autorités provinciales, le personnel onusien, les organisations locales et la société civile. Il discutera également avec les dirigeants de la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SAMIDRC), dans le cadre de la résolution 2746 du Conseil de sécurité qui appuie les initiatives régionales pour la paix dans l'Est de la RDC.