Entre janvier et août 2024, au moins 249 civils ont été tués lors d'attaques attribuées aux présumés combattants des ADF (Forces démocratiques alliées) dans les territoires de Mambasa et Irumu, situés dans la province de l'Ituri, à l'est de la République démocratique du Congo, a rapporté mercredi la société civile locale citée par OCHA.
Dans la zone de santé de Lolwa, le 26 août, des présumés ADF ont tué au moins trois civils et enlevé 14 autres, dont trois infirmiers, dans le village de Bahaha. Une structure sanitaire locale a été incendiée, et une vingtaine de maisons ont été détruites, selon des acteurs locaux de la protection. Ces violences ont poussé près de 1 700 habitants à fuir les villages de Bahaha, Brazza et Bandisangu pour se réfugier à Babungwe et Mambasa centre, d’après les autorités sanitaires.
Cet incident fait suite à une autre attaque, survenue le 15 août dans l'aire de santé de Mabangifo, à 25 km de Bahaha, où trois civils ont également été tués par les mêmes assaillants.
Dans la zone de santé de Mandima, entre le 13 et le 16 août, au moins 26 civils ont trouvé la mort lors d'une série d'attaques menées dans plusieurs villages. Plus de 7 100 personnes ont été déplacées vers Biakato centre et Makumo, s'ajoutant aux 58 300 déplacés internes déjà recensés dans la région depuis septembre 2023.
Les autorités locales et les acteurs humanitaires signalent un besoin urgent d'abris et d'assistance alimentaire pour les déplacés, tant les nouveaux arrivants que ceux installés dans les zones touchées depuis plusieurs mois.