Le vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, Jacquemain Shabani, a ouvert, ce mardi 27 août 2024, les travaux de l'atelier d'actualisation de la loi de programmation 2025-2029 de la réforme de la police. Devant le commissaire général de la police nationale congolaise ainsi que plusieurs autres haut gradés de la PNC, Jacquemain Shabani a rappelé qu'il existe, depuis 2005, un cadre stratégique à long terme comprenant 19 objectifs stratégiques, qui reprend tous les problèmes identifiés lors du diagnostic réalisés à la même année, lequel constitue la vision même de la réforme envisagée.
À l'en croire, le très faible financement de la réforme de la police par le gouvernement, reste le principal obstacle à l'avancement de la réforme de la PNC. Cette observation était issue des résultats de la mise en œuvre du plan d'action quinquennal de 2020 à 2024 (PAQ-2). Le patron de la sécurité nationale s'est, néanmoins, réjoui de l'engagement du gouvernement Suminwa d'insérer dans son programme et ses priorités la loi de programmation portant mise en œuvre de la réforme de la police.
Le VPM de l’intérieur souligne que ce faible financement de plan de réforme de la PNC explique la «mise en place à la suite des élections de 2023, dans son programme et ses priorités une loi de programmation portant mise en œuvre de la réforme de la police».
«D'où l'intérêt pour le CSRP d'organiser le présent atelier afin d'actualiser le projet de cette loi de programmation élaboré et transmis depuis 2022 à la Commission des lois du Gouvernement, sans avoir évolué depuis lors. Il sied de noter qu'en prélude de cet atelier, un groupe restreint composé des experts du CSRP et de la PNC a été mis en place par le SE/CSRP avec l'appui du PARP III/DCAF notamment pour actualiser les projets des textes législatifs et réglementaires jugés prioritaires dont cette Loi de programmation», a rappelé ce membre du gouvernement.
Par ailleurs, le VPM de l'intérieur et sécurité a exhorté les parties prenantes à cet atelier à travailler en synergie pour que le pays obtienne, à l'issue de ces assises, un projet de loi de programmation consensuel, finalisé grâce à l'intégration d'amendements «pertinents», lequel sera porté auprès de l'exécutif pour adoption, à l'assemblée nationale pour le vote et au président de la République pour promulgation.
Ces travaux de deux jours, soit du mardi 27 au mercredi 28 août 2024, visent trois objectifs spécifiques à savoir :
–Analyser le projet de loi de programmation portant mise en œuvre de la réforme de la police amendé par le groupe restreint;
– Identifier et insérer dans ce projet de loi de programmation d'autres données nécessitant une actualisation en considérant les nouveaux défis et besoins de la PNC ainsi que les priorités du programme actuel du Gouvernement;
– Identifier les obstacles à l'avancement du projet de loi de programmation et Proposer les actions à prendre par les parties prenantes concernées pour faire aboutir cette loi de programmation jusqu'à sa promulgation et à son application.
Pour sa part, le commissaire général de la police nationale congolaise, Alonga Boni, a d'abord salué le dynamisme du gouvernement pour sa volonté à réformer la PNC, et a ensuite épinglé les «obstacles majeurs» sur lesquels se heurte ladite réforme dans la concrétisation des divers projets inscrits dans le plan national stratégique de développement en raison du manque crucial des ressources financières et matérielles.
Samyr LUKOMBO