Situé à près de 322 kilomètres de la ville de Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, le territoire de Moba est enclavé et peine à s'approvisionner en produits de première nécessité. Le territoire de Moba, selon la société civile locale, n'a pas de port et par conséquent, est enclavé. Les activités économiques sont, à ce titre, au point mort.
A Moba, ce sont principalement les activités champêtres qui font vivre la population. D'après Taabu Léon, coordonnateur de la société civile de ce territoire, sans bateaux, Moba n'arrive plus à écouler sa marchandise, les prix des produits manufacturés ont grimpé.
"Présentement à Moba, on ne sait pas écouler correctement les produits champêtres surtout que notre territoire est le grenier de la province du Tanganyika, il y a des gros bateaux qui craignent le fait qu'on a pas de port et en même temps la montée des produis manufacturés en provenance de Bukavu, Uvira, Tanzanie à la suite d'un long processus. Les marchandises quittent le bateau vers la pirogue avant de nous atteindre. Il y a également des pertes de capitaux pour certains commerçants. Chaque fois qu'il y a embarcation et surtout qu'on a pas de port, certaines marchandises tombent dans l'eau et ce sont des pertes énormes", explique Taabu Léon, coordonnateur de la société civile de Moba, dans le Tanganyika.
M. Taabu précise également que par l'absence du port, les bateaux ne veulent plus venir à Moba. D'où l'appel au gouvernement congolais pour la construction de ce port qui, selon lui, va désenclaver cette partie de la province du Tanganyika.
"Puisqu'on a pas de port, certains bateaux ne veulent plus venir à Moba. En tant que population de Moba, nous voulons que l'État puisse nous garantir les conditions propices en nous dotant d'un port pour nous faciliter des échanges commerciaux. Sans la construction du port, le territoire de Moba reste enclavé sans issue de sortie", a-t-il ajouté.
Sur terrain, des bateaux ont du mal à accoster, des pirogues sont mis à contribution pour l'évacuation des marchandises et même de certains passagers.
José Mukendi