À l’occasion de la clôture du programme du FMI en RDC, Gabriel Leost, représentant du FMI en RDC a salué l’engagement du gouvernement d’inscrire chaque année dans la loi des finances les 324 millions de dollars américains prévus pour la construction des infrastructures routières pendant 7 ans, selon le contrat entre la partie congolaise et le Groupement d’entreprises chinoises (GEC), notamment la Sino-congolaise des mines (Sicomines).
«C’est un acquis comparativement aux dernières années. Les autorités ont publié la plupart des contrats miniers, dont le dernier avenant avec la Sicomines. Elles ont pris comme engagement dans le cadre de cette dernière revue, d’inclure dans la loi de finances ainsi que la loi rectificative, les recettes et les dépenses dans le cadre du projet Sicomines, de manière à ce que les choses ne soient plus gérées de manière extrabudgétaire. Il n’y a pas de raison que ça ne soit pas inscrit au budget », a-t-il dit dans une interview mercredi dernier à Kinshasa.
Pour permettre de tracer ces fonds après leur inscription dans le budget, il suggère un contrôle parlementaire sans complaisance et l’implication de la cour des comptes, lequel contrôle peut essentiellement pencher sur les investissements.
«D’autre part, il est prévu que chaque année, la partie congolaise et la partie chinoise se réunissent pour faire un point sur l’exécution des travaux et nous recommandons aux autorités de profiter de ces réunions pour faire un rapport et le publier pour informer les populations de l’avancée des investissements en lien avec ce contrat », a-t-il fait savoir.
Il salue également le fait que cet avenant soit passé « d’une situation sous forme d’endettement, parce qu’il y avait aussi un prêt d'Exim bank China, et que désormais, le schéma s’apparente à un partage de bénéfices. Il y aura un peu plus de 300 millions de dollars, réservés toujours à des dépenses d’infrastructures, mais pas sous formes de prêts », a-t-il expliqué.
Pour Gabriel Leost, le gouvernement congolais a l’entière responsabilité d’organiser les choses, pour ce qui est de l’exécution des travaux, soit par des agences, soit par le ministère des infrastructures et travaux publics. « On encourage le gouvernement à ce que soit enregistré sur un compte du gouvernement à la banque centrale », a-t-il estimé.
Ce contrat, signé en début de l’année 2024, prévoit un investissement de 7 milliards USD sur 17 ans, dont 1,5 milliard USD déjà empruntés. Pour l’année 2024, le décaissement devait atteindre 624 millions USD, et 324 millions USD les années suivantes. Ces fonds devraient permettre la construction d’infrastructures routières.
Bruno Nsaka