Dans une déclaration conjointe faite ce mercredi 20 mars 2024, les ambassades du Canada, de la Norvège, du Royaume-Uni et de la Suisse s'opposent à la levée du moratoire sur la peine de mort en République Démocratique du Congo. Ces diplomates appellent les autorités congolaises au respect des principes de sauvegarde de la dignité humaine.
« Par principe, nous sommes opposés à la peine de mort en toutes circonstances. Nous estimons que l'application de la peine de mort porte atteinte à la dignité humaine, qu'il n'existe aucune preuve concluante de sa valeur dissuasive et que toute erreur judiciaire entraînant son application est irréversible et irréparable. Plus des deux tiers des pays du monde ont aboli la peine de mort en droit ou en pratique. Nous travaillons avec nos partenaires internationaux pour soutenir ce recul mondial de l'application de la peine de mort. Nous espérons que la RDC choisira de se joindre à cet effort », explique le communiqué.
Le gouvernement congolais, représenté par la Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo, a, dans une circulaire signée le 13 mars, décidé de reprendre les exécutions capitales contre les traîtres au sein de l'armée congolaise ainsi que les auteurs de banditisme urbain entraînant mort d'homme.
Un moratoire sur l'exécution de la peine de mort a été adopté en 2000 par la République Démocratique du Congo. Cependant, la peine de mort n'a pas encore été abolie.
Grâce Guka