Le député et ministre du Tourisme, Modero Nsimba Matondo, fait face à un procès en procédure de flagrance ce jeudi devant la Cour de cassation à Kinshasa. Il est accusé de propagation de faux bruit à la suite de la diffusion d'un audio controversé sur les réseaux sociaux.
L'enregistrement en question, attribué à Nsimba, contient des discussions sur plusieurs sujets sensibles, y compris la mort de l'ancien ministre des Transports, Chérubin Okende. D'après l'audio, deux membres de la famille présidentielle, Christian et Jacques Tshisekedi, ainsi que Christian Ndaywel, un haut responsable de l'état-major des renseignements militaires, seraient impliqués dans cette affaire.
Suite à la publication de cet enregistrement, Nsimba Matondo a été placé en résidence surveillée, une mesure qui précède sa comparution en justice. La situation a suscité des débats sur la liberté d'expression et l'intégrité du processus judiciaire dans le pays, mettant en lumière les tensions autour de la transparence et de la justice.
Le contexte judiciaire s'intensifie après que le Procureur général près la Cour de cassation ait exprimé sa fermeté contre la propagation de fausses informations concernant le décès de Chérubin Okende. Firmin Mvonde Mambu avait averti contre les tentatives de discréditer la justice et d'exploiter politiquement l'affaire, soulignant que toute allégation sans fondement est susceptible d'être sanctionnée par la loi.