Le correspondant de Jeune Afrique et directeur de publication adjoint de ACTUALITE.CD, Stanis Bujakera Tshiamala, n'a plus quitté la prison centrale de Makala ce mardi 19 mars comme initialement prévu. D'après ses avocats conseils, cette situation se justifie par le fait que le ministère public qui avait requis 20 ans de prison à l'endroit de notre confrère a fait appel, contestant la décision du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe le condamnant à six mois de servitude pénale.
“ Le journaliste Stanis Bujakera n’est plus sorti de la prison de Makala ce soir. Cela est dû à l’appel qui a été formé par le ministère public contre le jugement qui a été prononcé hier par le tribunal de grande instance de Gombe condamnant mon client Stanis Bujakera à six mois de servitude pénal, six mois qu’il a fait au titre de sa détention préventive ”, a dit, à ACTUALITE.CD, Maître Charles Mushizi, l'un des avocats conseils de Stanis Bujakera.
Occasion pour cet avocat de dénoncer la législation congolaise, qui donne énormément de pouvoirs au ministère public.
“ Ce qui est déplorable dans cette affaire, c’est l’état de la législation congolaise qui donne au ministère public des prérogatives aussi énormes pour pouvoir carrément être dépositaire des libertés individuelles ", a-t-il fait remarquer dans son intervention.
Lundi 18 mars que le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a rendu son verdict dans l’affaire Stanis Bujakera, le condamnant à six (6) mois de prison et une amende de 1 million de francs congolais.
Directeur de publication adjoint et correspondant de Jeune Afrique, Stanis a été arrêté le 8 septembre 2023 et conduit à la prison centrale de Makala six jours plus tard, soit le 14 du même mois. A ce jour, il a passé plus de six mois en prison. Avec ce verdict le condamnant à 6 mois, il est désormais homme libre.
Clément MUAMBA