Le cachot est vide depuis la nuit de jeudi à vendredi après l’évasion de 33 détenus de la cellule du parquet près le tribunal de paix d'idiofa, dans la province du kwilu.
Les services de sécurité sont à la trousse des détenus qui se sont remis en liberté par effraction, après avoir passé plusieurs années et des mois en détention sans être jugés, faute de magistrats au tribunal de paix.
Des avis de recherche sont lancés, le parquet tente de retrouver ces inculpés en cavale. Parmi eux, plusieurs bandits de grand chemin.
Le président de la société civile d'Idiofa qui s'est confié à ACTULITE.CD explique que le retour de ces bandits dans la population aura des répercussions graves sur la paix sociale. Jean-Marie Bell's reste cependant optimiste que ces personnes seront retrouvées. Le vœux exprimé, c'est de voir la justice prendre des dispositions pour son fonctionnement normal afin d'établir la responsabilité de ces malfrats.
" Des avis de recherche sont lancés dans les commissariats et sous commissariats pour voir où peut-on les retrouver et les ramener à Idiofa. Ils ne sont pas loin d'ici, les autres sont même dans les villages environnants. La population est mécontente parce que ce sont des bandits placés là pour une correction. Ils devraient aller en prison. Mais le fait de les avoir gardés en dehors de toute procédure et qu'ils ont fui, ils vont recommencer les mêmes bavures. Comment on va les juger, il n'y a qu'un seul juge au tribunal", a déclaré Jean-Marie Bell's, président de la société civile locale.
L'évasion a été spectaculaire la nuit de jeudi à vendredi. Les détenus sont sortis en deux groupes. Un premier a percé le plafond de la cellule et s'est retrouvé dehors, escaladant les mûrs. Le second est sorti en homme libre par la porte centrale. Les policiers de garde sont en cavale, leurs armes introuvables.
Jonathan Mesa à Bandundu