Le général Zelwa Katanga dit "Djadjidja" n'est pas à son lieu habituel de détention, la prison centrale de Makala, depuis ce jeudi 14 Février, confirme à ACTUALITE.CD sa fille Cynthia Katanga. Son avocat, Maître Frédéric Tshingej, a précisé avoir écrit au premier président de la haute cour militaire, mettant en copie notamment la direction de la prison centrale de Makala pour s’informer du lieu où se trouverait son client.
"Je ne sais pas où se trouve mon client, j'ai écrit au premier président de la haute cour militaire, j'ai copié toute la hiérarchie et même le directeur de la prison. Il n'a jamais été condamné et n'a jamais été jugé, sa détention a été décidée par l'auditorat. Il a été assigné en résidence surveillée après que l'auditeur a décidé de le faire détenir à la prison centrale de Makala. D'ailleurs, il s'est présenté dans le passé dans une affaire comme renseignant, alors qu'on ne peut pas être renseignant et prévenu en même temps", s'est plaint à ACTUALITE.CD, Maître Frédéric Tshingej, l'avocat du général Zelwa Katanga.
L'avocat ajoute: "En octobre 2023, j'ai déposé mon mémoire unique et jusqu'à présent, aucune suite n'a été donnée. Certes, on peut transférer quelqu'un pour des raisons de désengorgement, mais avant de poser cet acte, la famille devrait être informée, car jusqu'à présent, nous ne savons pas où il se trouve".
Des sources d’ACTUALITE.CD renseignent que le général Zelwa Katanga et d’autres officiers ont été transférés à la prison militaire de Ndolo.
Le général Zelwa Katanga, alias Djadjidja, avait comparu en tant que renseignant dans l'affaire du double assassinat de Floribert Chebeya et de son collaborateur Fidèle Bazana. Selon les dépositions de certains condamnés dans cette affaire, notamment le policier Jacques Mugabo, c'était dans la parcelle de Djadjidja située à Mitendi, dans la commune de Mont-Ngafula, que Fidèle Bazana dont le corps n’a jamais été retrouvé serait enterré. Après une descente sur les lieux dans le cadre de l'instruction de cette affaire, aucune trace n'a été trouvée, mais les avocats de la partie civile affirmaient que le Général cachait la vérité.
Ivan Kasongo