Après la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), formation politique chère à Jean-Pierre Bemba Gombo, membre du Présidium de l'Union sacrée de la nation, a exprimé son mécontentement à travers ses sympathisants face aux scores obtenus lors de ce scrutin crucial pour l'attribution de postes ministériels dans le prochain gouvernement de Félix Tshisekedi.
Alors que dans l'opinion publique, ces manifestations de sympathisants du MLC peuvent nuire à l'image de l'Union sacrée de la nation, la direction du MLC considère ces actions comme l'expression de la démocratie. Fidèle Babala, Secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo (MLC), a encouragé les candidats du parti qui se sentent lésés à saisir les instances compétentes pour faire valoir leurs droits.
"Les manifestants expriment leur ressentiment par rapport aux résultats publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante. C'est une règle démocratique et personne ne peut les en empêcher du moment où ils respectent l'ordre public, il n'y a pas de problème. Pour les recours au niveau de la Cour constitutionnelle, là, il appartient à chaque personne qui se sent lésée de soumettre une requête à la Cour constitutionnelle", a-t-il déclaré lors d'un entretien accordé à ACTUALITE CD le jeudi 18 janvier 2024.
Alors que certaines formations politiques au sein de l'Union sacrée refusent d'autoriser les candidats lésés à saisir la justice en contentieux, Fidèle Babala assure que ce ne sera pas le cas au sein du Mouvement de Libération du Congo (MLC).
"C'est leur problème. Le Mouvement de Libération du Congo a l'obligation de donner un mandat. Le parti donnera le mandat aux candidats lésés au moment opportun", a rassuré Fidèle Babala, Secrétaire général du parti de Jean-Pierre Bemba Gombo.
Après la publication des résultats provisoires, la Commission Électorale Nationale a invité, dans un communiqué, les candidats indépendants, partis et regroupements politiques ayant participé aux élections législatives nationales du 20 décembre 2023, à déposer leurs recours en contestation des résultats provisoires auprès de la Cour Constitutionnelle dans un délai de huit jours après l'annonce par la Commission Électorale Nationale Indépendante.
Selon le calendrier électoral réaménagé, la suite du chronogramme opérationnel des élections législatives nationales prévoit le dépôt des recours relatifs aux contentieux des résultats des élections des députés nationaux du 14 au 21 janvier 2024 (8 jours). Ensuite, du 22 janvier au 22 mars (60 jours) aura lieu le traitement des contentieux des résultats des élections des députés nationaux par la Cour constitutionnelle, avec la publication des résultats définitifs prévue pour le 23 mars 2024 (1 jour).
D'après les résultats provisoires des législatives nationales, l'Union sacrée de la nation, la famille politique du Chef de l'État Félix Tshisekedi réélu, se taille la part du lion avec plus de 400 députés nationaux, le parti présidentiel étant en tête. Sur le terrain, certains requérants pendant l'étape des contentieux seront issus de l'Union sacrée de la nation, contestant les résultats de certains de leurs camarades après avoir manifesté leur mécontentement dans des communiqués ou vidéos partagées sur les réseaux sociaux.
Clément MUAMBA