Après l'annulation des suffrages exprimés aux législatives nationales et provinciales dans deux circonscriptions (Yakoma et Masimanimba) et l'invalidation des 82 candidats pour fraude et détention illégale de machines de vote, l'opposition politique n'est pas toujours rassurée par CENI d'éclairer l'opinion sur les différentes irrégularités soulevées par les missions d'observation électorale et d'autres parties prenantes à l'issue des opérations de vote du 20 décembre 2023.
Dans une déclaration faite ce samedi 6 janvier 2023, Floribert Anzuluni, Franck Diongo, Martin Fayulu, Moise Katumbi, Seth Kikuni, Augustin Matata, Denis Mukwege, Delly Sesanga et autres estiment que cette démarche de la CENI n'a qu'un seul objectif de se dédouaner du chaos électoral orchestré lors du 4e cycle électoral.
"L'annulation des élections législatives nationales et provinciales dans les deux circonscriptions électorales et l'invalidation des 82 lampistes de la tricherie est une stratégie de Denis Kadima et de ses complices pour se soustraire de ce qui engage leurs responsabilités personnelles dans le chaos et les désordres électoraux que notre pays déplore à ce jour. Après avoir obstinément refuser l'audit du fichier électoral, Denis Kadima Kazadi est dans la même logique aujourd'hui de se soustraire à une commission d'enquête indépendante qui va déterminer sa propre implication ainsi que celle de tous ses complices dans la fraude et la tricherie électorale que nous avons toujours dénoncée et qui vient d'être démontrée à la face du monde", ont-ils fait remarquer dans une déclaration ce samedi.
Pour ces opposants, au regard du nombre de candidats invalidés, cela prouve à suffisance l'étendue de la tricherie et désorganisation orchestrée par la CENI en complicité avec le régime Félix Tshisekedi.
"La simple analyse de la liste des 82 sacrifiés démontre que la fraude s'est disséminée sur toute l'étendue du territoire national. Ceci implique en réalité qu'elle a des dimensions beaucoup plus graves surtout lorsqu'on constate que les bénéficiaires des machines à voter sont tous globalement de la même famille politique que Monsieur Félix Tshisekedi et ont des statuts étatiques ministres, sénateurs, gouverneurs, députés, bourgmestres Etc", ont-ils indiqué.
La commission d'enquête mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour examiner les actes frauduleux commis par certains candidats pendant le déroulement des élections du 20 décembre dernier a dévoilé, ce vendredi 5 janvier, ses premières conclusions. Quatre vingt deux (82) candidats sont impliqués sur l’ensemble de la République. Ils ont été invalidés avant la publication des résultats provisoires.
C’est tard dans la soirée de ce vendredi que Patricia Nseya, rapporteure de la CENI, a communiqué cette liste assortie des motifs ayant conduit à cette décision prise à l'encontre de chacun des candidats concernés. Fraude, corruption, détention illégale des DEV, vandalisme des matériels électoraux et intimidation des agents électoraux sont les principaux griefs retenus contre ces candidats.
Clément MUAMBA et Bruno NSAKA