Campagne électorale à Kinshasa: le camp Fayulu dénonce l’agression des membres de ses équipes par des brigands proches du pouvoir 

Martin Fayulu
Martin Fayulu

La coalition Lamuka de Martin Fayulu, candidat à la présidentielle en RDC dénonce l’attaque des membres de ses équipes en pleine  campagne électorale ce mercredi 13 décembre à Mbinza, sur la  route nationale numéro 1, à Kinshasa. Le camp Fayulu pointe du doigt des brigands proches du pouvoir. 

« La force du progrès, qui a toujours fait des ravages de ce côté-là, a tendu une embuscade à notre équipe qui faisait le porte à porte, pour le compte du candidat n°21. Ils étaient munis de machettes, couteaux, et autres armes blanches pour attaquer nos militants, disant que la ville appartient à Félix Tshisekedi, pas question de battre campagne pour Fayulu.  C’est une violence gratuite et inouïe que nous condamnons et exigeons des enquêtes. Nous demandons à Félix Tshisekedi d’appeler ses militants au calme », a déclaré ce jeudi  à ACTUALITE.CD, Prince Epenge, porte-parole et cadre de Lamuka. 

Selon Fayulu, quatre personnes ont été grièvement blessées et il y a même un partisan porté disparu. 

« Je demande d’urgence une enquête des autorités policières pour tirer cette situation au clair, poursuivre les coupables et qu'ils répondent de leurs actes », a lancé Fayulu.

Ces évènements surviennent après ceux de Muanda, dans le Kongo-central  mardi dernier, où le meeting de Moise Katumbi, un autre candidat en course pour la présidentielle a été dispersé par des brigands. Le 28 novembre dernier, Dido Kakisingi, un autre cadre d’Ensemble pour la République avait été tué lors de l’attaque du convoi de campagne de l’opposant à Kindu, dans le Maniema. 

Du côté du pouvoir, Félix Tshisekedi appelle ses partisans à la retenue. « N’attaquez pas les autres candidats qui viennent ici pour la campagne. Laissez-les s’exprimer à leurs militants, car ils ont besoin de les écouter. Si vous ne voulez pas aller à leurs rassemblements, restez à la maison et laissez ceux qui veulent y aller paisiblement », déclarait-il ce mercredi à Kananga en marge de sa campagne.

Bruno Nsaka