Procès Mwangachuchu : «on ne peut pas condamner quelqu'un sur base d'un rapport non signé de l'ANR » (Défense)

Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire
Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire

L'arrêt définitif de la Haute cour militaire dans l’affaire mettant en cause le député national Edouard Mwangachuchu est attendu le 22 septembre prochain. Dans leurs plaidoiries, les avocats du député national Édouard Mwangachuchu ont contesté la qualité des preuves apportées par le ministère public pour soutenir son accusation.  

Le rapport de l'Agence nationale de renseignements (ANR) cité par le ministère public avait révélé un rapprochement de Mwangachuchu avec le Rwanda et que ce dernier serait même membre de la diaspora rwandaise en RDC. La défense recommande à la Haute cour militaire de ne pas prendre en compte les éléments contenus dans un rapport " non signé" et dont le rédacteur n'a jamais comparu pour s'expliquer. 

"On ne peut pas condamner quelqu'un sur base d'un bulletin de renseignements, un rapport non signé, ça vaut un bulletin d'information où il y a à boire et à manger. Nous sommes devant la haute cour militaire, il y a un problème de qualité des preuves. On vous présente des rapports non signés et nous devrions croire que c'est vrai parce que c'est un rapport émanant des services de renseignements ? Non. Ici nous sommes dans un procès. Notre client encourt une peine sévère", déclare l'avocat de Mwangachuchu devant la Haute cour militaire.

Le ministère public a requis une peine à perpétuité contre Édouard Mwangachuchu et la partie civile sollicite en termes de dommages et intérêts une somme 10 milliards de USD. L'arrêt définitif est attendu pour le 22 septembre prochain.

Ivan Kasongo