Face à une gestion critiquée par le président Félix Tshisekedi, l'Inspection Générale des Finances (IGF) entend renforcer sa vigilance sur les finances des entreprises et établissements publics. Lors de la 110e réunion du conseil des ministres, le Chef de l'État a mis en avant la nécessité pour les responsables publics d'adopter, en toute circonstance, une conduite managériale basée sur la bonne gouvernance, afin d'assurer une meilleure performance.
M. Tshisekedi a mis en lumière les carences de gestion, régulièrement dénoncées et identifiées par l’IGF ainsi que d'autres structures de contrôle. Il a souligné que ces lacunes ont perduré en partie à cause de l'inaction des commissaires aux comptes. Ceux-ci, ayant reçu un mandat d'audit légal de l’État, auraient dû certifier les comptes annuels après avoir vérifié la sincérité et la conformité des données financières conformément aux normes de bonne gouvernance.
Dans la foulée de ces critiques, l'IGF a réitéré sa détermination à maintenir une surveillance financière active au sein des entités publiques pour combattre les pratiques contraires à une saine gestion. « La patrouille financière, qui vise à surveiller et contrôler en amont certaines opérations financières, restera une mission centrale de l’IGF pour contrer toute dérive dans la gestion publique », a précisé l'organisation sur son compte Twitter le 27 août 2023.
Depuis que Félix Tshisekedi est à la tête de l'État et avec la nomination de Jules Alingete Key à la direction de l'IGF, l'organisme a fait de la lutte contre la fraude financière sa priorité. Cette initiative est largement saluée par la population congolaise. La patrouille financière de l’IGF joue un rôle majeur dans la mobilisation des recettes publiques. Selon Jules Alingete, elle demeure l'outil principal pour éliminer les mauvaises pratiques dans la gestion des finances publiques.
Clément MUAMBA