Les USA encouragent la RDC à réaliser davantage de progrès dans la lutte contre la traite des personnes

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Photo d'illustration

Depuis décembre 2022, la République Démocratique du Congo s'est dotée d’une nouvelle loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais en matière de prévention et de la répression de la traite des personnes. Ce texte de loi prend en compte les spécificités relatives à la répression et la punition de la traite des personnes, en particulier les femmes et les enfants. 

Il tient également compte des spécificités telles que contenues dans les dispositions et engagements internationaux ratifiés par la RDC, notamment la criminalité transnationale organisée, le travail forcé ou obligatoire, les pires formes de travail des enfants, l’abolition de l’esclavage, et toutes les formes de discrimination raciale. Cette avancée a fait partie des points importants vus à l'international pour classer la RDC au niveau tier 2, quittant ainsi la zone rouge en la matière.

Le 15 juin dernier, le rapport du département d'État des États-Unis a publié son rapport sur la traite des personnes couvrant l'année 2023, un rapport annuel qui a souligné les progrès réalisés et les reculs enregistrés dans la réponse à la traite des personnes dans le monde entier. Pour le cas RDC, les efforts du gouvernement pour lutter contre la traite des personnes en 2022 ont été salués.

Pour encore faire du chemin, les États-Unis ont appelé la RDC à multiplier les progrès dans la lutte contre la traite des personnes.

“ Bien que les efforts du gouvernement de la RDC aient été considérables en 2022, les Etats-Unis appellent ce dernier à consacrer plus de ressources aux poursuites à l'égard des responsables, à la protection des victimes et à la prévention de la traite, afin de répondre aux normes minima de progrès vers l'élimination de la traite des personnes. Le gouvernement de la République Démocratique du Congo et ses partenaires doivent tirer parti des progrès réalisés au cours de l'année précédente et appliquer pleinement la nouvelle loi anti-traite”, indique un document de l’ambassade des États-Unis en RDC.

La traite des êtres humains ou traite des personnes renvoie le plus souvent au processus par lequel des personnes sont placées ou maintenues en situation d'exploitation à des fins économiques. Elle regroupe plusieurs formes d'exploitation dont les plus courantes sont l'exploitation sexuelle, la prostitution forcée, l’esclavage et le travail forcé. On y inclut aussi le trafic d'organes, la gestation pour autrui, le mariage forcé ou la mendicité forcenée.

Une journée mondiale contre la traite des personnes est célébrée chaque année le 30 juillet. Pour cette édition, dans un peu moins de deux semaines, le thème choisi est “Chaque victime de traite des êtres humains compte, ne laisser personne de côté”.

Selon l’ONU, les crises mondiales, les conflits et l'urgence climatique augmentent les risques de traite d'êtres humains. Les déplacements et les inégalités socio-économiques affectent des millions de personnes dans le monde, les rendant vulnérables à l'exploitation par les trafiquants. Les personnes qui n'ont pas de statut légal, qui vivent dans la pauvreté, qui ont un accès limité à l'éducation, aux soins de santé ou à un travail décent, qui sont confrontées à la discrimination, à la violence ou aux abus, ou qui viennent de communautés marginalisées, sont souvent les premières cibles des trafiquants.

Emmanuel Kuzamba