Activisme de la milice "Mobondo" à l'ouest de la RDC : des dispositions sécuritaires prises notamment en appui au conseil provincial de Sécurité

Service infographie ACTUALITE.CD
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La milice "Mobondo" née à la suite du conflit entre Teke et Yaka continue de semer la terreur dans la partie Ouest de la République Démocratique du Congo avec des attaques ciblées contre des paisibles populations. Pour faire face à cette situation, le gouvernement central entend s'appuyer sur le Conseil de sécurité provincial.

« Le vice-ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières a fait état de la dénonciation faite par la population de la présence des assaillants Yaka "Mobondo" dans la brousse située à Mongata dans la commune de Maluku à Kinshasa et à la commune de rurale de Batshongo dans la ville de Kenge précisément vers le village Office où ils s'attaquent aux passants. Toutes les dispositions sécuritaires ont été prises notamment en appui au Conseil provincial de Sécurité », rapporte le compte rendu de la 100e réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 2 juin 2023.

Aussi, a-t-il également évoqué les efforts du renforcement des dispositifs visant à faire face à la recrudescence du banditisme et à la criminalité urbaine notamment à Kinshasa avec le phénomène Kuluna, dans les provinces du Haut Katanga et celle du Nord-Kivu avec le vol à main armée et dans les provinces du Sud Kivu et Ituri avec le Kidnapping, barrage des axes routiers et attaques des sites miniers.

Lors d’une conférence de presse cette semaine, le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires coutumières Peter Kazadi a indiqué que la milice Mobondo qui sème la terreur dans l’ouest du pays, a ses tireurs des ficelles dans les partis politiques et certaines personnalités politiques à Kinshasa sont derrière ces violences. Selon Peter Kazadi, l’objectif est d’affaiblir les institutions légalement établies.

Cette milice "Mobondo" est née du conflit qui oppose Teke et Yaka, parti de litiges fonciers, qui a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch. Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka.

D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations. C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment au village Ngambomi.

Clément MUAMBA