RDC : un groupe de parlementaires allemands entend mettre la pression sur leur gouvernement afin de pousser Paul Kagame à stopper l’agression rwandaise 

Photo d’illustration
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Le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'Kodia Pwanga, a échangé, ce vendredi 2 juin 2023, dans son bureau de travail au Palais du Peuple, avec une délégation de 6 députés allemands. D'après le chef de la délégation de députés allemands, Dr. Forest Christoph Hoffmann, ils sont venus auprès du parlement congolais pour travailler notamment sur l'amélioration des relations entre les parlements de deux pays.

“Nous sommes une délégation du parlement Allemand, avec six députés allemands qui sont là en visite en République Démocratique du Congo. Nous sommes tous membres de la commission Coopération économique et développement au sein du parlement allemand. Nous sommes très intéressés par l'amélioration des relations avec la RDC. Nous avons déjà une relation depuis longtemps, nous avons appuyé plusieurs projets, plusieurs secteurs et on continuera de le faire”, a-t-il fait savoir devant la presse à l'issue de l'entretien avec Christophe Mboso.

La question relative à l'agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda via les rebelles du M23 était également abordée au cours de cette rencontre.

« Nous avons franchement condamner l'agression Rwandaise qui existe. Le M23 est appuyé par le Rwanda, ce n'est pas normal. On ne peut pas tolérer ça. Et c'est comme  cela. Notre ministre des Affaires étrangères a déjà condamné officiellement cette agression et on attend faire pression sur le gouvernement pour que le président du Rwanda puisse arrêter cette agression », a-t-il déclaré en substance.

A l'issue de cette audience,  précise la Cellule de Communication de l'Assemblée nationale, Dr Forest Christoph Hoffmann a fait savoir qu'au cours des échanges  avec le speaker de la chambre basse du Parlement, il était question d'examiner comment développer la RDC, visiter les centrales hydroélectriques d'Inga et beaucoup de potentiels avec lesquelles développer la coopération économique.

La situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC peine à s'améliorer. La force régionale EACRF, créée en 2022 pour arrêter l'avancée du groupe armé M23, a récupéré, depuis décembre, certains des bastions de la rébellion. Mais, sur le terrain, les rebelles sont toujours là. Depuis fin décembre 2022, la force régionale a cependant régulièrement affirmé avoir remplacé les rebelles dans cette zone.

La force régionale de l’EAC restera dans l’Est de la RDC jusqu’au mois de septembre. C’est que décident les dirigeants de la communauté est-africaine réunis lors du 21e sommet ce mercredi 31 mai à Bujumbura (Burundi). Le sommet engage également les pays membres à procéder à une évaluation du mandat de la force d’ici au 15 juin. La RDC avait pourtant conditionné le renouvellement du mandat de la région de l’EAC par une évaluation à cause du manque de résultat probant sur le terrain. Le 13 mai dernier, le Vice-premier ministre congolais des affaires étrangères, Christophe Lutundula avait clairement dit que cette force avait échoué.

L’EAC n’est pas d’avis que sa force a échoué sur le terrain. La communauté est-africaine a plusieurs fois noté des progrès dans les actions des contingents déployés au Nord-Kivu. Ce, alors que les rebelles du M23 occupent toujours des localités et villages. Kinshasa ne tolère pas la cohabitation entre le M23 et la force régionale.

Face à cette situation où les initiatives diplomatiques régionales à travers l'EAC peinent à donner des résultats sur terrain, Kinshasa s'est résolu de se tourner une fois de plus vers la SADC. Le dernier sommet tenu en Namibie, a validé l'envoie dans les prochains jours des troupes de la SADC à l'Est de la RDC.

Clément MUAMBA