Affaire Fortunat Biselele : l'ASADHO exhorte Félix Tshisekedi à faire respecter les dispositions de la Constitution garantissant un procès juste et équitable à toute personne mise en accusation

1
ASADHO

L’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme, ASADHO, dénonce l’implication de la politique dans le procès de Monsieur Fortunat Biselele, ancien conseiller privé du Chef de l'État Félix Tshisekedi. À en croire cette organisation de défense des droits de l'homme, les droits de cet ancien proche collaborateur de Félix Tshisekedi ne sont pas respectés et celà dénote la thèse d'un procès politique contre Fortunat Biselele.

"Contre toute attente, la Ministre de la Justice et garde des sceaux va se dédire dans sa correspondance du 12 Mai 2023 référencée sous n°1953/BKM/288/DCAB/MIN/JGS/2023, en instruisant au gardien de la prison centrale de Makala de prendre toutes les dispositions nécessaires pour retirer Monsieur BISELELE KAYIPANGI de l’hôpital afin de le reconduire à la prison central de MAKALA, au motif qu’elle n’a jamais reçu le rapport médical , alors que le rapport médical lui avait déjà été transmis depuis le 27 Avril 2023. Cet acharnement de la Ministre de la Justice et garde des sceaux contre Monsieur Fortunat BISELELE est une alerte qui dénote de l’intention de nuire à un prisonnier qui a droit aux soins" dénonce Maître Jean-Claude Katende, président de l'ASADHO dans un communiqué rendu public ce mercredi 31 mai 2023

Et de poursuivre :

"Un autre fait troublant qui fait assoir la thèse d’un procès politique, c’est le fait que le Ministère Public s’appuie même sur des messages téléphoniques datant de la période où les relations entre le Rwanda et le Congo étaient bonnes pour montrer que Monsieur Fortunat BISELELE était en intelligence avec une puissance ennemie. Le fait de refuser de remettre ces messages et voyages effectués au Rwanda, avec toutes les autorisations de l’ANR, dans leur contexte politique montre une véritable volonté de nuire à un homme qui gênerait certaines personnes au niveau politique".

Face à cette situation, l'ASADHO a formulé des recommandations à l'endroit des différentes instances du pays afin de faire respecter les droits de Fortunat Biselele

"Au Président de la RDC de Faire respecter les dispositions de la Constitution qui garantissent un procès juste et équitable à toute personne mise en accusation, particulièrement les articles 17, 18, 19 et 61 ; Au Procureur General près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe de : Instruire le magistrat qui couvre les audiences dans le dossier opposant le Ministère Public à Monsieur BISELELE de mettre fin à toute discrimination et parti pris à l’égard de ce dernier. A la Communauté internationale de rappeler aux autorités de la République Démocratique du Congo leurs engagements relatifs au respect aux droits fondamentaux" a-t-il ajouté dans son communiqué

Fortunat Biselele a été interpellé par l’Agence nationale des renseignements, ANR, à la suite de ses propos tenus dans une émission avec le journaliste camerounais Alain Foka. C’est le 7 avril que l'ex privé de Félix Tshisekedi a été présenté devant le tribunal de grande instance de la Gombe pour être jugé.

Clément MUAMBA