Une Transition de 4 ans dirigée toujours par Félix Tshisekedi avant la tenue des élections en République Démocratique du Congo. Telle est la proposition du Haut Conseil National de Transition (HCNT) dévoilée vendredi 7 avril 2023 devant la presse réunie dans la salle de conférence du ministère des Affaires Étrangères.
D'après le président du Haut Conseil National de Transition, Kapend Elie Kanyimbu, la tenue de ces élections passe par la restructuration de la centrale électorale, le recensement et l'identification de la population, ensuite les élections locales et enfin la présidentielle. À l'en croire, c'est pour résoudre les problèmes de la nation qui dure depuis l'accession de la RDC à l'indépendance.
"C'est lui le dernier Président de la République qui est au pouvoir, il a encore son mandat qui n'est pas encore terminé. Le calendrier part jusqu'en 2027. Nous parlons de la vraie identification de connaître la personne s'il est congolais. Nous partirons premièrement pour faire l'identification et les élections viendront après. Ces élections vont commencer au niveau des chefferies mais d'autres veulent commencer premièrement par la présidentielle et après le reste. Depuis 2006, on a fait l'élection présidentielle à quand nous serons dans les secteurs ? Ça doit continuer comme ça jusque quand ?" S'est interrogé le président du Haut Conseil National de Transition, le leader du parti « Front de Libération Nationale du Congo » Kapend Elie Kanyimbu
Au cours de la même activité, Kapend Élie Kanyimbu a présenté comment le pays sera géré pendant la période transitoire.
"Nous aurons 5 structures qui animeront la période transitoire. Il s'agit : de la présidence de la République, du Haut Conseil National de la Transition, de la Constitution Républicaine, de l'administration du territoire, du Culte d'État. En ce qui concerne la troisième partie, la transposition des membres des institutions pendant la période de transition de 2023 à 2027. La transposition des membres des institutions s'effectuera au sein des structures suivantes :1. La présidence de la République, 2. Le Haut Conseil National de la Transition, 3.la Chambre Haute de la Constitution Républicaine, 4. L'administration du territoire, 5. Les institutions législatives, 6. Les regroupements des partis politiques et 7. Le bureau de la CENIR et de l'ONIP" a-t-il fait savoir lors de sa communication
Cette période de transition permettra aux autorités de repenser la meilleure formule pour la tenue de bonnes élections tenant compte des différents espaces de la République Démocratique du Congo
"Selon le calendrier de la Transition issue de la Conférence nationale souveraine, nous avons les 4 États que notre pays héberge, nous avons l'État de Bakongo, l'État de Baswahili, l'État de Baluba, et l'État de Bangala. Dès le début de notre indépendance, c'était l'État de Bakongo ( Joseph Kasa Vubu) qui a pris la présidence de la République, il n'y avait pas l'accélération des choses, après nous avons connu le pouvoir avec l'État de Bangala ( Joseph Désiré Mobutu), nous venons de connaître le pouvoir avec l'État de Swahili (Laurent Désiré Kabila et Joseph Kabila) et aujourd'hui nous sommes avec la dernière étape qui est le pouvoir de Baluba ( Félix Tshisekedi) ce qui veut dire que les 4 États ont accédé au pouvoir de notre pays" a-t-il rappelé
Et de proposer :
"Maintenant, nous devons penser très bien, nous sommes arrivés au moment de la réflexion pour voir d'où nous avons commis l'erreur. Nous disons oui la transition avec le Président Félix Tshisekedi parceque c'est le dernier Président qui est au pouvoir, à travers lui maintenant ça doit nous donner l'assise de tous les États avec différents tribus pour voir maintenant le type d'élection crédible qui doit se faire dans notre pays. Cette fois-ci pour l'élection présidentielle, nous allons laisser à nos frères de l'État de Bakongo de se choisir 2 personnalités par élection, cette élection doit se faire dans ces États, ils vont faire sortir 2 candidats ce qui veut dire ces deux personnalités vont faire la campagne présidentielle dans toute la République et parmi les deux l'un passera Chef de l'État, nous allons recommencer les pas qu'on avait perdu. Dans le même moment, les autres États de Bangala ils feront la campagne pour faire sortir un premier ministre, au même moment l'État de Baswahili va faire sortir les ministres de l'administration du territoire, de la Défense nationale et tant d'autres au même moment que l'État des Baluba doit sortir les ministres de l'intérieur, le ministre des Affaires Étrangères, ce sont des modèles qui n'ont jamais existé qui doivent être implémenter"
Rappelons-le, selon le calendrier de la commission électorale nationale indépendante, les élections générales seront organisées le 20 decembre 2023. Jusque-là, le pouvoir en place s'oppose à toute idée de dialogue qui aboutira au partage des postes au détriment des intérêts de la population.
Clément MUAMBA