Kwamouth : près de 80 assaillants arrêtés par l’armée à Masiambio, annonce la gouverneure Rita Bola

Carte du territoire de Kwamouth
Carte du territoire de Kwamouth

La gouverneure de Mai-Ndombe annonce l'arrestation par les FARDC de près de 80 assaillants armés après les atrocités enregistrées dans le territoire de Kwamouth suite au conflit entre Teke et Yaka. Rita Bola précise que c'est le résultat des opérations militaires menées dans la région pour mettre hors d'état de nuire tous les auteurs des violences commises il y a moins d’une semaine dans cette partie de la province de Mai-Ndombe.

Lors de son passage à Masiambio ce lundi 24 octobre, un échantillon de 17 assaillants lui a été présenté par l'armée parmi lesquels Antoine Liku, accusé d'être impliqué dans le meurtre du chef de village Engwene, récemment décapité.  L'autorité provinciale a, dans une interview à ACTUALITE.CD, rassuré que les déplacés vont bientôt regagner leurs milieux habituels, les cours vont débuter et vont ouvrir leurs portes à Kwamouth. 

"Je vais dire à ces déplacés qu'ils vont retrouver leurs villages, ils vont récupérer leurs champs, les enfants vont rentrer à l'école. L'armée est à l'œuvre. On a des assaillants arrêtés. J'ai vu une personne qui m'a dit que c’est lui qui a égorgé le chef coutumier de Engweme. Avec ça la population est apaisée de voir que l'armée est en train de faire son travail, tous les services, nous avons encore reçu deux bataillons. Il y a des assaillants qui sont à Kinshasa à l'auditorat. Ici, c'est plus de 80 entre les mains de l’armée, je les ai vus", a déclaré la gouverneure Rita Bola. 

La situation sécuritaire est redevenue calme à Kwamouth depuis près d'un mois. La récente attaque contre le village Musiamu avait fait plus de 15 morts d'après les autorités locales. 

Depuis l'arrivée de l'armée, la RN17 où étaient autrefois érigées des barrières, le trafic a repris entre Bandundu-Ville et Kinshasa. 

Les affrontements communautaires qui ont atteint le territoire de Bagata, voisin de Kwamouth, ont déjà fait plus de 180 morts. 

Jonathan Mesa, à Bandundu