Martin Fayulu : « Vous pouvez laisser Kadima là où il est si les confessions religieuses sont d'accord avec lui, ça ce n'est pas notre problème, mais les six autres membres nous devons revoir la composition de la CENI »

Denis Kadima. Photo droits tiers
Denis Kadima. Photo droits tiers

Martin Fayulu et président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le Développement (ECIDE) a au cours d'une émission télévisée vendredi 16 septembre 2022 rappelé l'obligation d'organiser les élections dans le délai constitutionnel, c'est-à-dire en 2023. L'ancien candidat à la présidentielle de 2018 estime que s'il n'y'a pas élection, l'actuel chef de l'État Félix Tshisekedi doit quitter le pouvoir et invite la population congolaise à considérer cela comme un mot d'ordre à faire respecter au moment opportun.

"L'article 73 de la constitution dit que le scrutin pour l'élection du Président de la République est convoqué par la commission électorale nationale indépendante 90 jours avant la fin du mandat du Président en exercice, il n'ya pas de place pour dire qu'il y a élection ou il n'y a pas élection. Election, il y aura, il n'ya pas de glissement possible et je dis au peuple congolais qu'il n'ya pas de glissement, et il n'ya pas de prolongation de mandat. S'il n'y'a pas élection, Monsieur Félix Tshisekedi part et le peuple congolais doit le prendre comme un mot d'ordre que j'ai donné et ce mot d'ordre là, on doit le respecter", a prévenu Martin Fayulu, un des leaders de la coalition Lamuka.

Le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) a révélé qu'il n'a pas de problème avec l'actuel numéro Un de la centrale électorale déjà désigné par sa composante à savoir les confessions religieuses. Toutefois, il a rappelé la nécessité de revoir la composition du bureau et de mettre en place un nouveau secrétaire exécutif national de la commission électorale nationale indépendante en remplacement de Monsieur de Mabiku Totokani.

"Quel est le problème de Kadima là dedans ? Mon problème ce n'est pas Kadima, moi je ne parle pas des gens. Monsieur Kadima est Président de la commission électorale nationale indépendante, le président de la commission électorale nationale indépendante dans la structuration des textes ici vient de la composante confession religieuse, les autres confessions religieuses hors l'église catholique et l'église protestante l'on désigné, j'ai dû comprendre que l'église catholique a déjà accepté quand Monseigneur Marcel Utembi a dit une étape a été franchie, moi je n'ai pas de problème si la composante est d'accord nous on n'aura pas de problème", a répondu Martin Fayulu à la question de savoir s'il était prêt à aller aux élections avec Dénis Kadima à la tête de la centrale électorale.

Et de poursuivre :

"Nous on n'est pas d'accord avec le bureau, les six autres membres du bureau qu'est ce qu'on en a fait ? C'est pour cela que nous disons qu'il est encore temps, vous pouvez laisser Kadima là où il est si les confessions religieuses sont d'accord avec lui ça ce n'est pas notre problème mais les six autres membres nous devons revoir la composition de la commission électorale nationale indépendante c'est très clair. Nous devons voir qui doit être Secrétaire exécutif national de la commission électorale nationale indépendante"

Dans le même registre, Martin Fayulu évoque la nécessité de revoir l'actuelle loi électorale. À l'en croire, il est temps de revoir toutes ces choses sans que celà impacte le délai prévu pour la tenue des élections.

"Autre chose sur les élections, nous devons revoir la loi électorale, on ne peut pas accepter cette loi électorale, ce sont des choses depuis qu'on en parle, vous savez quant est-ce que nous nous avons fait des propositions des réformes ?" S'est-il interrogé au cours de la même émission.

Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) a tenu du 11 au 14 juillet 2022 à Kisangani, chef lieu de la province de la Tshopo, le 2ème Congrès du parti. De ces travaux plusieurs résolutions ont été prises notamment, la réélection de Martin Fayulu à la tête du parti pour les cinq prochaines années conformément à l’article 37 des statuts du parti. Par ce renouvellement de mandat, le congrès affirme avoir désigné Monsieur Martin Fayulu comme candidat de l’Ecidé à la présidence de la République lors de l’élection présidentielle de 2023.

 

Longtemps hostile à la nouvelle équipe de la commission électorale nationale indépendante, à travers cette sortie médiatique, Martin Fayulu a décidé de regarder vers l'avenir avec comme objectif de lutter pour la tenue des élections crédibles, transparentes dans le délai constitutionnel c'est-à-dire en 2023.

 

Clément MUAMBA