L’Ouganda a décaissé 65 millions de dollars en faveur de la RDC. Il s’agit d’une première tranche sur les 325 millions exigés par la Cour internationale de justice (CIJ) suite aux dégâts causés sur le sol congolais de 1998 à 2003. Une nouvelle qui réjouit le Fonds de Solidarité des victimes de la guerre de 6 jours.
« Le Fonds de Solidarité des victimes de la guerre de 6 jours note avec satisfaction que par le versement d'un acompte de 65 millions de dollars américains, l'Ouganda se plie à l'arrêt de la Cour Internationale de Justice, l'obligeant à réparer les dommages causés à la RDC et à son peuple », peut-on lire dans une déclaration faite ledit Fonds le 11 septembre.
Selon la décision communiquée par la juge présidente de la Cour, Joan Donoghue en février, 225 millions USD concernent les pertes en vies humaines. 40 millions sont pour les dommages aux biens et pour les dommages aux ressources naturelles il est question de 60 millions. Aline Engbe, porte-parole de l’Asbl insiste auprès des autorités congolaises pour identifier les vraies victimes.
« Cet acte est un excellent pas pour aller dans le sens de la justice. Une justice qui doit-être rendue aux victimes que nous sommes et que nous ne cesserons jamais de réclamer. L'Association des victimes exhorte les autorités congolaises de faire bon usage de ces fonds, qu'ils touchent les vraies victimes de la guerre des 6 jours identifiées. Souvent lorsque de tels fonds sont mis en place, il se pose un problème de l’identification des populations affectées, des véritables victimes. Il est important que le gouvernement y prête attention », insiste Mme Engbe.
Lors du conseil des ministres, vendredi dernier, Rose Mutombo, ministre d’Etat en charge de la justice a rappelé qu'aux termes de l’arrêt rendu par la Cour, "le montant intégral dû (à la RDC) doit être acquitté par l'Ouganda en cinq versements annuels de 65 millions de dollars, dont le premier est intervenu le 1er septembre 2022".
Pour cela, le Fonds de Solidarité des victimes de la guerre de 6 jours, précise « nous restons vigilants et demandons aux condamnés de s'exécuter jusqu'au bout ».
Cette Asbl a été créée en juillet 2007 et compte au moins 6.000 membres (familles des personnes tuées, des personnes vivant avec handicap et autre catégorie des personnes dont les biens et les maisons ont été détruits).
Prisca Lokale