Contrôle de conformité dans le secteur de l’audiovisuel : Muyaya s’apprête à publier le résultat du travail qui touchera les « médias non en règle au plan administratif et technique »

ACTUALITE.CD

Le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya, a annoncé ce mardi 3 mai, qu’il s’apprêtait à publier le résultat de la commission de contrôle de conformité des acteurs opérant  dans le secteur de l’audiovisuel public et privé. Cette commission, a-t-il rappelé, a été lancée à l’issue des travaux des états généraux de la communication et des médias.

Il l’a déclaré à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Celui qui est aussi porte-parole du gouvernement regrette son constat à propos du fonctionnement du paysage médiatique congolais.

M. Muyaya note par exemple que, pour seule la ville de Kinshasa, capitale de la RDC, seulement deux (2) chaines de télévision répondent aux règles sur le plan de la technique, des finances ou encore de l’administration. Et ce, pour un total de 260 éditeurs de programmes télé dénombrés dont 200 seulement sont opérationnels.

« Au lendemain des états généraux de la communication et des médias, j’ai également lancé les travaux de la commission de contrôle de conformité des acteurs opérant  dans le secteur de l’audiovisuel public et privé. A cet effet, rien que pour la ville de Kinshasa, nous dénombrons 260 éditeurs des programmes télé dont 200 sont opérationnels à ce jour. Mais sur les 200, seuls 2 sont en règles sur le plan technico-administratif et financier. Ainsi, je m'apprête à publier le résultat de ce travail qui sera le premier pas d'un nettoyage systématique qui touchera les médias qui ne sont ni en règle au plan administratif encore moins au plan technique. C’est aussi cela la salubrité médiatique », a déclaré Patrick Muyaya.

Et d’ajouter :

« Nous, comme gouvernement, nous avons pris l'engagement d'accompagner les médias notamment à travers les subventions et d'autres formes d'appui. Mais cela ne peut se faire sans dénombrer, sans en connaître le nombre, sans vérifier des critères de lisibilité parce que vous ne pouvez pas opérer comme média et ne pas être connu administrativement par l'Etat et ne pas répondre aux conditions matérielles et techniques qu'impose l'exercice de notre métier. C’est aussi cela la salubrité médiatique ».

La journée du 3 mai se veut celle de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle. Elle soutient les médias qui sont des cibles pour la restriction de la liberté de la presse et commémore les journalistes qui ont perdu la vie pour l’exercice du métier. 

Pour l’année 2022, cette célébration a été axée sous le thème « journalisme sous l’emprise du numérique ». A cette même occasion, Reporters sans frontière (RSF) a publié son classement de l’année des pays sur la liberté de la presse. La RDC est classée 125ème sur les 180 pays concernés. En 2021, le pays occupait la 149ème position.   

Franck Beya