RDC: "j'avais des blessures à chaque fois que je construisais, mais cela ne m'a pas empêché de faire mon travail" Angèle Mulanga

C'est depuis ses études aux humanités qu'Angele Mulanga a choisi de travailler dans le bâtiment. Malgré les obstacles rencontrés sur plusieurs chantiers, elle est déterminée à relever les défis. Diplômée en construction, la jeune femme poursuit ses études à L'IBTP/Mbujimayi en bâtiments et travaux publics. Rencontre.

Quand on rencontre Angèle Mulanga pour la première fois, c'est sa détermination et son envie de réussir qui retient toute suite l'attention. Elle n'a jamais eu de doute sur le fait qu'elle allait trouver sa voie dans la construction. 

"J'adore construire, je n'ai pas du tout peur des obstacles. Je pense que les femmes sont capables d'accomplir la même chose que les hommes" explique la jeune femme qui insiste sur le fait qu'il n'y pas que le fait de travailler dans un bureau climatisé qui peut générer du profit et de l'épanouissement.

S'agissant des obstacles qui pourraient s'ériger sur son chemin, elle est certaine qu'ils ne pourront pas lui barrer le chemin vers l'accomplissement de son rêve. 

" Avant, j'avais peur de m'adapter. Souvent j'entendais les gens dire des choses négatives à mon sujet. Des choses se disaient derrière mon dos. Cela ne m'a pas arrêté, bien au contraire, ça a été une source de force et d'encore plus de détermination" confie-t-elle.

Le fait d'être une femme ne constitue aucun "handicap" pour elle.

" Je me retrouve parfois avec d'autres femmes ingénieurs sur  le terrain. Je suis  très à l'aise car ce qui me distingue des autres c'est le fait que je suis diplômée en construction. Je poursuis un cursus avec une spécialité en bâtiment à l'université. Je travaille comme maçon et en même temps je dirige les travaux comme experte. C'est ce qui me distingue des autres," confie Angèle Mulanga qui poursuit en conseillant aux jeunes filles de pas avoir peur d'embrasser les options techniques. 

"Les femmes sont autant capables et peuvent faire bien plus que les hommes," conclut la jeune femme.

Marie Jeanne Molly Mupela à Mbujimayi