RDC : l’UNESCO réunit ses partenaires pour parler de la transformation de la Réserve biosphère de Yangambi en un pôle scientifique d’excellence

ACTUALITE.CD

L’UNESCO et ses partenaires se sont réunis ce lundi 21 mars à Kinshasa pour réfléchir ensemble sur comment transformer la Réserve de Biosphère de Yangambi en un pôle scientifique d’excellence sur le climat et la biodiversité.

Cette réunion d’informations a pour objectif de dresser une cartographie des institutions et acteurs actifs dans le paysage de Yangambi et d’identifier les synergies d’action à mettre en œuvre, en particulier avec les services étatiques et les communautés locales.

« Notre objectif à travers ce projet est de faire de la réserve de biosphère de Yangambi, un pôle d'excellence. Ainsi, ce projet contribuera à la fonction logistique de la Réserve de Biosphère (recherche, éducation, formation et suivi à long terme), en même temps, il renforcera la fonction intégrée de conservation et de développement de la RB en établissant une structure de gouvernance multipartite pour la gestion de la Réserve de Biosphère de Yangambi, permettant à ses populations de vivre de manière durable, en renforçant et en développant une économie verte pérenne », a dit le représentant de l’UNESCO en RDC, Jean-Pierre Ilboudo.

Par cette réunion, l’UNESCO dit réaffirmer son engagement aux côtés des partenaires de mise en œuvre de ce projet, qui ont chacun un rôle crucial et complémentaire à jouer dans sa réalisation, en s'appuyant sur l'expertise locale, et en engageant une grande communauté scientifique internationale. 

Pour le représentant du ministère de l’environnement à cette réunion, « les recherches autour de facteurs concourant à la protection de la biosphère de Yangambi vont garantir la souveraineté alimentaire des populations riveraines, en proposant à ces derniers les alternatives efficaces pouvant leur permettre de vivre sans dépendre des sources biosphères. L’expérience qui en sortira sera précieuse pour le pays, car susceptible d’être dupliquée sur d’autres sites de conservation en RDC ».

Parmi les partenaires de l’UNESCO pour ce projet, il y a l'Ecole Régionale Postuniversitaire d'Aménagement et de Gestion intégrés des Forêts et Territoires tropicaux (ERAIFT), l'université de Gand (UGent), l’organisme fédéral indépendant chargé d'enquêter sur les accidents chimiques industriels (CSB), le Centre d'études et d'expertise en biomimétisme (CEBios), l'Institut National d'Etudes et de Recherches Agronomiques (INERA), ...

Contexte

En mars 2016, l’UNESCO a organisé à Kinshasa pendant 3 jours « l’Atelier sur l’état des lieux du Programme MAB en République Démocratique du Congo » en partenariat avec la Commission nationale de la République démocratique du Congo pour l'UNESCO. Cette activité a été placée sous le patronage du ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable (MECNDD) jadis, Ministère de tutelle du Comité national MAB. Une des recommandations fortes de cet atelier, était la nécessité de procéder à une analyse structurelle du Programme MAB et à sa gouvernance en RDC afin de refléter l’évolution du cadre institutionnel dans le pays depuis l’adhésion du pays au Programme MAB avec notamment la création des Réserves de Biosphère de Yangambi et de Luki en 1977.

Thérèse Ntumba