Dans un communiqué de presse, l'Association des Femmes des Médias (AFEM) dit craindre la façon dont les services de renseignements et de sécurité s'attaquent aux contenus des émissions de redevabilité et d'expression populaire en violation des dispositions de la constitution en ses articles, 22, 23 et 24 qui consacrent la liberté d'expression, d'information et d'émission par la radio, la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication.
En effet, Judith ASSINA, directrice de la Radio SVEIN a passé presqu'une journée au bureau de l'Agence nationale de Renseignement (ANR) ce 17 mars. Elle y est allée pour répondre à une invitation du Directeur provincial de l’ANR Sud-Kivu. Cette invitation se rapportait au contenu des émissions de dénonciation « Mukate et Uwanja wa Mabadiliko » diffusées le dimanche 13 mars 2022. C’est vers 17 heures que cette femme allaitante a été libérée sous condition de remise de ces deux émissions aux agents de l'ANR pour audition avec promesse de revenir vers elle dans les heures qui suivent, « le temps de s’assurer que ces émissions ne portent pas atteinte à la sureté de l’Etat ».
C’est ainsi que AFEM rappelle à l'opinion que « la corporation des journalistes est organisée et toute personne ou service lésé doit s'adresser aux organes de Co régulation (CSAC-UNPC) qui disposent d'une centrale de monitoring dont le rôle est de suivre les productions des médias, recadrer et orienter selon les cas. Dans le cas contraire, Il s'agit du musèlement de la presse et atteinte à la démocratie ».
Cette structure de défense des droits des femmes et des journalistes en appelle à la protection des journalistes et au respect des textes qui garantissent la liberté de la presse.
Prisca Lokale