Le thème retenu pour la célébration des droits des femmes en RDC cette année propose un focus sur la lutte contre le changement climatique et la réduction des catastrophes. Dans ce cadre, le Réseau des Femmes de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (REFESU) a lancé « zéro bouteille dans les campus des universités et instituts supérieurs », un programme exécuté depuis le début du mois.
« Les déchets plastiques lorsqu'ils ne sont pas biodégradables, ont une durée de vie énorme et constituent une catastrophe environnementale. Ils restent longtemps sur le sol, le rendant ainsi imperméable. Ils bouchent les canalisations d’eau. Nous sommes conscients du fait que ces déchets sont un danger et nous sommes décidés d’agir localement pour changer globalement », explique Béatrice Mazianda, secrétaire générale au sein du REFESU et initiatrice du programme.
Pour atteindre ses objectifs, le REFESU a lancé une phase expérimentale au niveau de son siège, situé dans l’enceinte de l’institut supérieur de commerce (ISC/Kinshasa). Le ramassage et le stockage des déchets sont d’abord organisés sur le lieu et le contact a été établi avec un partenaire spécialisé en recyclage. Des campagnes de sensibilisation sont également prévues pour encourager la population estudiantine à avoir le réflexe de jeter les emballages plastiques au niveau des boxes indiqués.
« Il y a une quantité de bouteilles qu'il faut atteindre avant que le partenaire ne passe les retirer », souligne-t-elle.
Et d’ajouter, « Nous allons ensuite étendre le programme à d’autres sites universitaires situés notamment sur les axes 24 Novembre, avenue de la Libération. Il s’agit de l'académie des Beaux-arts, l’USAU, l'ISAM, l’ISPT/Kinshasa et l’ISP/Gombe. Tous, des établissements publics. Dès que nous aurons terminé avec ces sites, nous allons entamer les cinq autres établissements déjà répertoriés. Le projet pourra également s’étendre aux écoles et le reste de la ville ».
Par ailleurs, le REFESU encourage ses membres à réserver une poubelle dans leurs ménages, consacrée aux déchets plastiques. Résidus qui seront à chaque fois apportés au siège pour recyclage. Des travaux de recherches sont également initiés pour quantifier les déchets plastiques produits dans les enseignements supérieurs et dans la ville de Kinshasa. Les résultats seront publiés à l'issue du projet.
Il est à noter que le REFESU existe depuis plus de 15 ans. La coordination compte 9 membres tandis que les sections comptent 32 présidentes installées au niveau des sites universitaires. Les autres membres sont inclus au sein des sections. Jusqu’en 2020, il avait 327 membres réguliers.
Prisca Lokale