RDC : un officier de l’armée tue sa femme, activiste des droits de l'homme à Minova

Anne Marie Buhoro, activiste des droits de l'homme, a été tuée par son mari, un capitaine des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), la nuit du 28 au 29 janvier  à Minova (Sud-Kivu). Anne Marie Buhoro était engagée par la Fondation Panzi notamment dans la prise en charge des victimes des survivants des viols sexuels. 

« Elle travaillait dans la Fondation Panzi à Minova pour le compte de la clinique juridique et la prise en charge des survivants des violences sexuelles », a dit Tatiana Mukanira, coordonnatrice nationale des survivants des violences sexuelles.

Selon la société civile et les activistes des droits de l'homme, l'incident a eu lieu après une incompréhension entre l'homme et sa femme.

« L'activiste des droits des femmes  Anne-Marie Buhoro Bireke a été tuée cette nuit par son amant, un capitaine des FARDC. L'incident est survenu après une incompréhension au sein du ménage. L’officier du grade de capitaine a pris son arme et l'a tiré à bout portant. Maîtrisé, ce bourreaux ayant dans ses attributions le renseignement au sein de son unité a été  acheminé à Bukavu par ses compagnons de lutte de l'auditorat militaire de Minova », a dit à ACTUALITE.CD, James Musanganya du réseau de protection et défense des droits humains en territoire de Kalehe.

Pour le cadre de concertation de la société civile, il s'agit du capitaine Saleh Bin Saleh Jérémie, capitaine des FARDC.

« C'était dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 janvier 2022 vers 21h40'  que monsieur Saleh Bin Saleh Jérémie, capitaine  des FARDC, a tiré à bout portant sur son épouse Anne Marie Buhoro pour des causes non encore élucidées et la défunte est morte sur place dans l'avenue Biglimani/Minova centre en Groupement de Buzi dans la chefferie de Buhavu, territoire de kalehe au Sud-Kivu. La défunte Anne Marie Buhoro avait à peu près 47 ans et était mère de cinq enfants », ajoute Delphin Birimbi du cadre de concertation de la société civile de Kalehe.

A Minova, les femmes manifestent depuis la matinée pour exiger une justice pour la victime.

Cette situation arrive alors que dans la province du Sud-Kivu, les activistes des droits de l'homme et les journalistes réclament la tenue d'une audience en public contre le mari de la journaliste Charline Kitoko Safi, tuée à Kamituga.

Justin Mwamba