Kasaï Oriental : manifestation des chefs de travaux et assistants pour dénoncer le traitement injuste leur infligé

Les CT et assistants du Kasaï oriental
Les CT et assistants du Kasaï oriental en pleine manifestation

Les assistants et chefs de travaux de l'enseignement supérieur et universitaire de la province du Kasaï Oriental sont descendus dans les rues de Mbuji-Mayi ce lundi 10 janvier. Ils disent recevoir, de la part de l’Etat, un traitement injuste, dégradant, ignoble, éhonté.

Cette marche organisée par le Syndicat national des chefs de travaux et assistants (SYNACASS) est partie de l'Institut supérieur pédagogique (ISP) pour chuter au gouvernorat de province. Sur place, ils ont été reçus par le gouverneur de province a.d intérim à qui ils ont remis un mémorandum reprenant les principales revendications.

Dans ce document, ils relèvent des écarts de traitement entre eux et les professeurs qui ont connu l'augmentation de salaire depuis 2015. « Ils touchent 2.969.885 FC et 2.896,078 FC respectivement pour un professeur ordinaire et un professeur contre 526.000FC et 218.000FC respectivement pour les chefs de travaux et les assistants », notent-ils, soulignant que ceci est un mépris pour le secteur de l'ESU.

Les CT et assistants déplorent aussi les propos du ministre de tutelle qui, selon eux, frisent l'humiliation, lorsqu’il affirme que l'Etat donne juste quelque chose en guise de reconnaissance. Pour eux, le salaire n'est pas une simple reconnaissance.

Ils demandent aussi à l'État de mécaniser et payer les nouvelles unités évaluées à 28.680 agents et payer environ 6000 chefs de travaux à leur grade réel et accorder des bourses à tous les assistants et chefs de travaux dans le but d'assurer la relève.

En réaction à leurs préoccupations, Jeannette Longa, gouverneur ad intérim de la province, a demandé aux assistants et chefs de travaux de se calmer et de suivre la suite avec leurs collègues au niveau national.

Marie-Jeanne Molly Mupela à Mbuji-Mayi