Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé lundi d'un an et à effectifs globalement stables sa mission de Casques bleus en République démocratique du Congo (RDC), en leur demandant de se concentrer sur le nord-est du pays et d'accentuer leurs opérations conjointes avec les forces congolaises.
Une résolution en ce sens, rédigée par la France et prévoyant le maintien jusqu'au 20 décembre 2022 au maximum de 14.160 militaires et de 2.001 policiers, a été adoptée à l'unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité.
Le texte réclame à la force de paix Monusco "de se retirer d'ici à la mi-2022" de la province du Tanganyika dans le sud-est du pays, "et de consolider son empreinte en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, les trois provinces où un conflit actif persiste".
Dans ces régions du nord-est de RDC, l'armée ougandaise, avec l'accord du président congolais Félix Tshisekedi, mène depuis le 30 novembre des opérations militaires contre des positions des rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF).
Cette intervention de l'Ouganda en RDC voisine n'est pas mentionnée explicitement dans la résolution.
Dans un paragraphe, le Conseil de sécurité se borne à "se féliciter de la collaboration accrue des autorités congolaises avec la Monusco et avec les Etats de la région", en soulignant "l'importance de la coordination et du partage d'informations", incluant les Casques bleus "sur les opérations militaires en cours dans l'est de la RDC".
Le Nord-Kivu et l'Ituri sont depuis début mai sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné les pleins pouvoirs aux militaires, mais qui n'a pas permis jusqu'à présent de stopper les exactions des groupes armés.
En mettant en avant la nécessité de respecter les droits humains et le droit humanitaire international, le Conseil, par ailleurs, "appelle à des opérations conjointes accrues et efficaces des forces de sécurité congolaises et de la Monusco, y compris sa brigade d'intervention".
AFP et ACTUALITE.CD