Kinshasa : « Le livre délivre de nombreuses ignorances », thème de la première conférence du cercle du savoir

Sylvie Tshibasu et Tony Elebe, deux panelistes
Sylvie Tshibasu et Tony Elebe, deux panelistes

Le cercle du savoir, une structure de promotion de la jeunesse, a tenu sa première conférence littéraire samedi dernier à la bibliothèque du centre Wallonie-Bruxelles, sous le thème « Le livre délivre de nombreuses ignorances ». Dans le souci de faire aimer le livre à certains, d’initier d’autres à la lecture régulière de ceux-ci ou encore de chercher à faire adapter la société congolaise aux exigences du livre, les panélistes ont exposé leurs propositions.

Sylvie Tshibasu, une des panélistes du jour qui est éducatrice et enseignante de littérature française, a affirmé que les parents devraient s’appliquer à connaître les désirs des enfants et les orienter dans la lecture des livres.

« La première des choses, il faut faire un état des lieux. Si vous avez des enfants, des apprenants, il faut voir ce qui les intéresse, qu’est-ce qu’ils aiment. Pour attirer l’enfant à lire, il faut commencer par ce qui l’intéresse. Un enfant qui aime le football, il faut lui acheter le livre qui parle du football, celui qui aime la technique, on peut acheter des livres qui parlent de la technique. L’enfant va comprendre qu’on peut apprendre dans son domaine de prédilection à travers le livre », a-t-elle dit à ACTUALITÉ.CD.

Et d’ajouter : « c’est le parent qui doit savoir comment faire pour que l’enfant aime le livre et que ce n’est pas une punition à donner à un enfant que de lire des livres, ça doit être un plaisir ».

Mme Tshibasu qui pense que le livre informe, éduque et libère, a exposé sur la question de savoir si la littérature peut contribuer à l’amélioration du vécu quotidien du congolais.

« Le livre peut contribuer à un meilleur dans la vie quotidienne des congolais. Le livre informe, il éduque, il libère. Parfois on ne connaît pas et le manque de connaissance nous empêche de nous libérer de beaucoup de choses. Pour cuisiner, on peut lire un livre de cuisine. C’est de la littérature. Le livre éduque, forme et libère », a-t-elle dit.

Richard Ali, un autre intervenant du jour est intervenu sur les stratégies ou la politique à mettre en place pour que les gens s’intéressent au livre, pour le promouvoir. Il a rappelé que c’est faux de dire que les congolais n’aiment pas lire d’autant plus que quand il y a des activités, des événements, le constat est que les kinois, les congolais sont de plus en plus intéressés par le livre. Il faudrait laver les esprits de ce stéréotype là.

Tony Elebe, écrivain, est intervenu sur la question de savoir en quoi le livre délivre de nombreuses ignorances et Andréa Moloto, entrepreneuse sociale et écrivaine, est revenue sur la question de savoir ce qu’il faut faire pour que la société congolaise s'adapte aux enjeux et exigences du livre.

Cette première conférence organisée par l’association Cercle du Savoir (CEDUSAV) a réuni écrivains, curieux, passionnés et amoureux de la littérature. Elle a été un moment de convivialité, d’initiation, de partage et d’échange autour de la littérature, de donner aux gens le goût de la lecture, les inciter à fréquenter les bibliothèques.

Le Cercle Du Savoir est une association sans but lucratif créé pour promouvoir la jeunesse congolaise dans tous les secteurs, notamment dans l’art et l’entrepreneuriat. Il a pour objectif d’éveiller la conscience de la jeunesse afin de permettre à cette dernière de participer au développement de la société congolaise en particulier et africaine en générale, d'informer et créer de l'engagement chez les jeunes sur les grands sujets et enjeux des sociétés.

Emmanuel Kuzamba