Bukavu : une cinquantaine de cadres de l'UDPS séquestrés au siège du parti par le président fédéral désavoué

Siège de l'UDPS à Bukavu/Ph. ACTUALITE.CD

Au moins 50 cadres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) parmi lesquels des secrétaires fédéraux, des chefs des départements et autres combattants ont été séquestrés de force ce jeudi 13 mai dans la permanence du parti alors qu'ils étaient en pleine réunion.

Selon ces cadres, l’ordre émane du président fédéral, Irenge Kalumuna, qui a récemment été désavoué. Des militants en colère ont allumé le feu pour dire non à cet acte.

« Au niveau des combattants, on avait déjà récolté des signatures pour demander le départ de Irenge Kalumuna et même au niveau des secrétaires fédéraux, c'était la même chose. Et alors qu'on était en pleine réunion, le fédéral a envoyé sa milice pour nous enfermer dans la permanence. Il y a plus de 70 personnes séquestrées », a dit un cadre enfermé.

« Celui qui a déjà désavoué qu'est-ce qu'il va faire ? Il est déjà désavoué par le comité général. Nous sommes là pour qu'il parte. Voilà pourquoi il nous a séquestrés aujourd'hui », ajoute un autre cadre.

Contacté par ACTUALITE.CD, le porte-parole de l'UDPS fédération de Bukavu dénonce cette séquestration occasionnée par leur hiérarchie.

« Oui, il y a un malaise à la fédération. Plusieurs jours déjà les combattants dénoncent le fait que le président fédéral ne respecte pas les textes du parti, il ne respecte pas le comité fédéral et ne maîtrise pas les tracts politiques. Aujourd'hui, il finit par enfermer les combattants et les cadres dans la permanence, une maison qu'ils paient chaque mois, avec leurs propres frais, ce que nous condamnons », a réagi Jean-Baptiste Kasole, porte-parole UDPS Bukavu.

Au Sud-Kivu, plus de 22 cadres de l'UDPS ont désavoué leur président fédéral pour notamment avoir réquisitionné la police contre ses camarades, l'immaturité politique et la violation intentionnelle des textes. Peu avant, c'est la ligue des jeunes qui avait désavoué le même président fédéral pour incompétence politique.

Justin Mwamba