RDC : « l'union sacrée ne doit pas être considérée comme la victoire d'une famille politique », estime la coordonnatrice de SOFEPADI

Sandrine Lusamba, Coordonnatrice exécutive de l’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI)

Des femmes de la Société civile donnent leurs points de vue sur le profil du futur informateur et aussi par rapport la composition du prochain gouvernement qui sera issue de l’Union sacrée pour la nation prônée par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Ce lundi 21 décembre, la rédaction Femme de ACTUALITE.CD a contacté Sandrine Lusamba, Coordonnatrice exécutive de l’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI).

« Il faudra qu’il fasse preuve de dynamisme et de neutralité. Il ne doit pas avoir des penchants pour tel ou tel autre camp politique », dit-t-elle, concernant le profil de l’Informateur.

En effet, l’annonce de la nomination d’un informateur intervient après deux années de crise politique au sein de la coalition au pouvoir FCC-CACH. Dans son discours post-Consultations, le 6 décembre dernier, Félix Tshisekedi avait précisé que la mission dudit informateur sera « d’identifier une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée Nationale ». Le 14 décembre, devant les deux chambres du parlement réunis en congrès, le Chef de l’Etat a, dans son discours sur l’Etat de la nation, souligné que cette nomination aboutira à « la formation d’un gouvernement d’Union sacrée de la nation qui travaillera en harmonie avec lui (Ndlr: Chef de l’Etat) ».

A l’issue de ces deux discours, s’en est suivi une transhumance politique en RDC. Plusieurs partis et acteurs politiques membres du FCC, son allié au pouvoir, ont adhéré à sa vision, tournant le dos à Joseph Kabila. Face à cette réalité, Sandrine Lusamba fait savoir que « L'union sacrée ne doit être prise comme la victoire d'une famille politique sur une autre mais plus tôt comme un moyen de se rattraper et de proposer un gouvernement à la hauteur du pays ».

Le gouvernement Ilunkamba a inscrit jusqu’à ce jour, environ 18 % des femmes dont certaines ont été désignées à des postes clés. Ce qui est une première dans l’histoire politique congolaise. Au parlement, la première femme élue présidente de l’Assemblée Nationale, Jeanine Mabunda, a été destituée de son poste, le 10 décembre, suite aux pétitions lancées contre elle et d’autres membres de son bureau.

Au sujet de la composition du prochain gouvernement d’Union Sacrée pour la Nation, Sandrine Lusamba propose de « considérer la composante jeunesse. Mais aussi de respecter la parité garantie par la Constitution de la République ». Au stade actuel, la date de nomination de l’Informateur n’est pas encore connue.

Prisca Lokale