Kinshasa : l'unité PEPVS de la police a échangé avec une délégation du Haut-Katanga et Lualaba sur la prévention et la représsion des violences basées sur le genre

Majore Mimy Bikela Mundele échangeant avec la délégation du Haut-Katanga et Lualaba/Ph. ACTUALITE.CD

Une délégation des provinces du Haut-Katanga et de Lualaba a échangé les expériences ce mercredi 11 novembre 2020 avec l'escadron de Protection de l'Enfant et de la Prévention des violences sexuelles (PEPVS) de la police provinciale de Kinshasa.

Cette mission de renforcement de capacité en terme d’échange d’expériences faite d’une équipe multisectorielle de provinces de Lualaba et Haut Katanga composée d’acteurs intervenant dans les centres intégrés de services multisectoriels opérationnels se déroule du 8 au 14 novembre 2020 dans la capitale congolaise.

Majore Mimy Bikela Mundele, Commandante de protection de l'enfant et prévention violences sexuelles à Kinshasa, a expliqué à ses hôtes comment se passe le processus dès l'accueil de la victime jusqu'à la saisie de la justice. Elle a insisté que le dépôt de la plainte en rapport avec les violences basées sur le genre est totalement gratuit.

"C'était une visite d'échange d'expérience avec une forte délégation du Haut-Katanga et Lualaba pour voir comment la Police de Kinshasa collabore avec ses partenaires. Par rapport aux violences basées sur le genre, nous rencontrons beaucoup de difficultés puisque les gens ont toujours tendance à confondre avec les violences faites à la femme. Pourtant ceci concerne toutes sortes de violences que ce soient sur les femmes, les hommes ou même les enfants. Nous avons expliqué à la délégation quel accueil réservé à la victime qui se présente à la police, comment se fait son orientation vers le centre de prise en charge soutenu par le projet JAD. Nous leur avons dit que tout se fait pas à la police. Il faut envoyer le dossier au parquet dans un délai maximal de 48 à 72 heures qui suivent",a expliqué Majore Mimy Bikela Mundele, Commandante de protection de l'enfant et prévention violences sexuelles à Kinshasa.

Et d'ajouter :

"Comme prévention à notre niveau, nous sensibilisation la population sur les lois de la République qui interdisent certains comportements. Nous descendons également sur terrain pour expliquer à la population ces lois et dans le cas de la représsion, nous mettons la mains sur ceux qui n'ont pas respecté les lois. J'insiste, le plainte contre les violences basées sur les genres sont gratuites".

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UNFPA, l'une des agences de l'ONU qui exécute le programme Conjoint de lutte contre les Violences basées sur le Genre ; Justice, Autonomisation et Dignité de femmes et filles en RDC (JAD) financé par les Affaires Mondiales Canada, voudrait capitaliser les expériences dans les autres provinces et voir dans quelles mesures unCentre Intégré de Services Multisectoriels (CISM)pourrait être mis en œuvre dans la province du Lualaba. 

Ce programme conjoint est axé sur une approche modulaire et un mécanisme de réponse holistique de prise en charge des survivantes de VBG au travers des centres intégrés de services multisectoriels installés dans des structures sanitaires et/ou communautaires. A ce Jour, 12 CISM sont mis en place et offrent des services au travers 04 guichets (médical, psychosocial, juridique et la réinsertion socio-économique).

Auguy Mudiayi